Pour la FNEC-FO, une rentrée difficile dans un contexte de "politique d’austérité aggravée"
Paru dans Scolaire le jeudi 28 août 2014.
"Nous déposons un préavis de grève pour le jour de la rentrée afin de couvrir les probables mouvements sociaux auxquels participera le personnel enseignant." C’est ce qu’annonce aujourd’hui la FNEC lors de sa conférence de presse de rentrée, après que la nouvelle ministre de l’Éducation nationale Najat Vallaud-Belkacem a indiqué s’inscrire dans la continuité de son prédécesseur.
Dans un contexte de "politique d’austérité aggravée par la mise en œuvre du pacte de responsabilité (…), la situation de rentrée est très préoccupante", martèle le syndicat Force Ouvrière de l’Education nationale. Ce dernier ne voit "rien de positif" dans les réformes annoncées. Il dénonce la dégradation des taux d’encadrement et des conditions de travail du fait de la hausse des effectifs dans les classes, la réduction des budgets de fonctionnement des établissements et la poursuite des réformes "rejetées par les personnels" tels que les rythmes scolaires, l’abrogation des décrets de 1950 et la fusion des universités.
"Nous sommes contre la notion de projet éducatif territorial qui est un danger pour les services publics de proximité", insiste-t-il. "Nous nous opposons également à la régionalisation de la formation professionnelle, de même qu’à la généralisation de l’apprentissage et à l’école du socle." Sur ce point, la FNEC s’exprimera dans le cadre des consultations annoncées par le Ministère.
"Nous avons affaire à un désastre programmé. L’urgence est de répondre aux revendications et d’ouvrir des négociations", conclut la Fédération pour qui la chute des salaires demeure le premier facteur de contestation et qui se donne pour objectif le 4 décembre prochain de progresser par rapport à 2011, année électorale qui lui avait permis de devenir la troisième force syndicale de l’Éducation nationale. Elle rappelle sa position constante : "nous n’avons pas de projet, nous avons des revendications."
Louise Ferry