Rentrée scolaire : quelques réactions et prises de position syndicales et associatives
Paru dans Scolaire le mardi 02 septembre 2014.
Les réactions à la nomination de Najat Vallaud-Belkacem au ministère de l'Education nationale et les prises de position syndicales ou associatives à l'occasion de la rentrée sont innombrables. En voici un échantillon.
La FAEN (fédération autonome de l'Education nationale) rappelle son opposition à la réforme des rythmes scolaires commme aux décrets qui viennent d'être publiés sur les statuts, obligations de service et missions des enseignants. Elle dénonce notamment l'affectation de certains enseignants stagiaires dans une autre académie que celle dans laquelle ils étaient inscrits en 1ère année de Master MEEF. Elle rappelle aussi que l'année scolaire dernière "s’est achevée sur un drame", l'assassinat d'une enseignante de maternelle, par une mère d’élève et elle appelle à une minute de silence le 4 Septembre à 10h.
Le CRAP-Cahiers pédagogiques demande à la ministre de ne pas se laisser impressionner par "les ors des palais ministériels" ni par les "logiques technocratiques" et lui lance : "continuez à vous indigner !", comme le font les militants pédagogiques "contre les inégalités à l’œuvre dans l’Éducation nationale". Ils n’acceptent pas que l’on s’accommode du maintien d’un noyau dur d’élèves en échec" ou des discriminations. Ils lui proposent de faire confiance aux équipes enseignantes et de faire "vivre l’innovation et l’expérimentation" alors que "les résistances au changement sont fortes".
La FEP (fédération CFDT de l'enseignement privé) souhaite que le changement de ministre, "plutôt inattendu", "n’ait pas un effet déstabilisant" mais elle salue l’arrivée d’une femme "qui sur d’autres dossiers (...) a fait ses preuves". Elle se demande pourtant si "la refondation de l’Ecole a encore une âme" : "les personnels semblent ne plus trop y croire. Des signaux positifs doivent absolument leur être adressés, de toute urgence."
Le SNALC craint que "la valse ministérielle" n'occulte "l’immobilisme" alors que "l'enseignement primaire est empêtré dans la réforme des rythmes scolaires et que les enseignants du secondaire attendent toujours de véritables réformes du collège et du lycée". Il craint de plus que les élections professionnelles ne soient "le prétexte de toutes les surenchères syndicales". Il annonce qu'il présentera dès que possible à la ministre "son projet novateur de réforme du lycée" (voir ToutEduc ici).
Le collectif Racine (et "bleu marine") dénonce l'action de Vincent Peillon et de Benoît Hamon, la réforme des rythmes scolaires, "l'introduction subreptice (...) de la scandaleuse théorie du genre", et plus globalement ce qu'il appelle un "ultralibéralisme sociétal", ainsi que les "positionnements adoptés plus de deux ans durant par la nouvelle promue rue de Grenelle" .
SOS-Homophobie espère que l'année scolaire sera "plus apaisée que celle écoulée pour les jeunes lesbiennes, gays, bi-e-s et trans" et rappelle que l'association "a connu en 2013 une hausse sans précédent du nombre de témoignages provenant d’adolescent-e-s (...) mettant en évidence la persistance des insultes, de la pression psychologique, des coups et du harcèlement à l’école" et elle attend "une politique active de lutte contre les LGBTphobies".
Pour SUD Education, la nomination d'une nouvelle ministre ne provoque "ni regrets ni joie" puisque se poursuit la "même politique d’austérité", que la création de 60 000 postes ne permettra pas "de faire face à la hausse démographique" et que c’est cette ministre "qui, après les avoir un temps promus, a défendu l’arrêt des ABCD de l’égalité pour répondre à l’agitation réactionnaire suscitée par ce dispositif".