Solidarité laïque vise un département français, Mayotte, dont la situation scolaire évoque un pays en voie de développement
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 26 août 2014.
Après la Guinée en 2013, c'est, pour la première fois un département français que vise l'action de Solidarité laïque. Celle-ci "invite les élèves, leurs éducateurs et leurs parents à participer à une opération de collecte de fournitures scolaires pour les enfants de Mayotte", il s'agit de cahiers petit format, de stylos, de crayons de couleur, de doubles décimètres et équerres, d'ardoises à craie. Le dossier donne de ce département d'Outre-mer une image qui évoque un pays "en voie de développement".
Faute d'un nombre suffisant de salles de classe, "la moitié des écoles ont recours à la rotation : les élèves ont cours le matin, ou l’après-midi, à tour de rôle" ; "peu d’enfants de 3 ans sont scolarisés"; "parfois les plus essentielles conditions matérielles (fournitures scolaires, manuels…) font défaut". De plus, les Mahorais parlent le shimaoré le shibushi et d’autres langues. "Or le français est la langue d’enseignement", avec tous les problèmes que pose l'apprentissage "dans une autre langue que sa langue maternelle". Un enseignant ajoute, à propos de la réforme des rythmes scolaires "Nous n’avons pas de cantine, pas d’accueil avant ou après l’école : que vont-ils manger ou goûter ? Qui va les encadrer ? Des animateurs qualifiés recrutés par la mairie ?" Le dossier souligne aussi la faiblesse des structures périscolaires de jeunesse et de loisirs.
Quant aux enfants des migrants venus d'Anjouan, ils "se voient très souvent refuser leur droit à l’éducation sous des prétextes contraires au droit commun français et à la Convention internationale des droits de l’Enfant". Au total, 56 % des jeunes de 15 à 29 ans qui ont achevé leur scolarité n’ont pas obtenu de diplôme qualifiant, 20 % des élèves scolarisés sont sans papiers, et la Cimade compte 6 000 mineurs étrangers isolés (555 pour la préfecture).
Le site de Solidarité laïque ici