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Décrochage: Les zones à risques sont situées dans les académies de Lille, Montpellier ou Créteil (DEPP, CEREQ)

Paru dans Scolaire le mardi 01 juillet 2014.

Les cantons qui présentent le plus grand risque de décrochage scolaire sont situés dans les académies de Lille, Montpellier ou Créteil. Dans l' "Atlas académique des risques sociaux d’échec scolaire : l’exemple du décrochage", la DEPP, (le service statistique du ministère de l'Education nationale) et le Céreq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) proposent une carte des zones à risques d’échec scolaire, datée de juin 2014. Le canton "est a priori neutre en termes de conditions de vie, d’emplois et de politique scolaire" et ne présente pas des aires d’hétérogénéité importante comme les académies ou les régions. L’étude passe au crible sept critères: niveau de revenus des ménages, conditions d’emploi, niveau de diplôme des parents, part des familles monoparentales, nombre d’enfants et conditions de logement. Cet outil devrait permettre aux académies de mieux répartir les moyens.

RISQUES TRES ELEVES. Une zone, regroupant 379 cantons, soit 6,3 millions de personnes de 15 à 64 ans, cumule "les indicateurs défavorables : le chômage (11,1 % contre 7,9 % en moyenne pour la France métropolitaine), conjugué à des conditions de vie souvent difficiles : 11,2 % de familles monoparentales (8,5 % en moyenne), mais aussi 2,8 % de familles de quatre enfants et plus (1,8 % en moyenne) et 28,4 % vivant dans des logements sociaux (14,9 % en moyenne)." Il s’agit de zones situées dans le Nord, sur le pourtour méditerranéen et en Seine Saint-Denis. Ainsi, l’académie de Lille présente la plus forte implantation de "cumul des fragilités économique, familiale, culturelle en milieu urbain".

La seconde catégorie à risque regroupe de petites et moyennes communes, soit 521 cantons, 3,2 millions de personnes de 15 à 64 ans. "Cette classe est marquée par une part de chômage élevée (8,6 %), la précarité de l’emploi et un revenu médian par unité de consommation faible (14 680 euros alors qu’il est de 16 344 euros en France métropolitaine). La part de 45-54 ans sans diplôme est aussi supérieure à la moyenne d’ensemble." Sont concernés des cantons des Pyrénées-Orientales, de l’Aude, du Languedoc-Roussillon … L’académie de Montpellier présente la plus forte implantation du type "précarité économique dans les petites et moyennes communes" avec les académies de Nice et de Corse.

RISQUES FORTS. Cette catégorie rassemble également deux groupes. Le premier regroupe 543 cantons, soit 15,1 millions de personnes de 15 à 64 ans. Le plus urbanisé de tous, ce groupe est caractérisé par de nombreuses familles monoparentales (9%) et des foyers vivant en logement social (18%). Il s’agit de cantons franciliens et de ceux des Bouches du Rhône, de Marseille ou du Havre. Le second groupe se caractérise par des fragilités culturelles (parents non-diplômés à 42%) et un faible revenu médian. C’est le cas de la Normandie, du Pays de la Loire, du Centre…

RISQUES FAIBLES. Les risques de décrochage scolaire grâce à des conditions de vie stables sont faibles en Auvergne ou dans le Limousin. Et très faibles à Strasbourg, dans les Yvelines, à Toulouse ou à Rennes.

 "Atlas académique des risques sociaux d’échec scolaire : l’exemple du décrochage", à télécharger, (ici). 

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