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Statut des parents, évaluation des élèves, socle commun, "jurisprudence Cantal"... Les annonces de B. Hamon à la PEEP

Paru dans Scolaire, Périscolaire le samedi 21 juin 2014.

"J'annoncerai dans quelques jours le lancement d'un chantier sur l'évaluation des élèves" ; "j'avancerai sur la question du statut des parents d'élèves" ; le socle commun ne doit pas décrire "un optimum des savoirs" que devrait posséder "un élève idéal", mais "ce que nul ne doit ignorer"... Benoît Hamon est intervenu, ce 21 juin au congrès de la PEEP (la fédération des parents de l'école publique) et le ministre de l'Education nationale a émaillé son discours de plusieurs annonces.

Il a d'abord critiqué une école qui "ne cesse de trier par l'échec les bons et les mauvais" élèves. Il ne nie pas que l'une des fonctions de l'Ecole soit de "former des élites", et de les former mieux qu' "elle ne le fait aujourd'hui" en favorisant ceux qui sont initiés. Il ne nie pas non plus que "la note puisse être utile", mais l'évolution du système d'évaluation des élèves doit être le sujet d'un débat "dans les mois qui viennent". Les examens n'en seront pas exclus, puisque les modalités de correction influent sur les modalités d'évaluation en amont. La question du DNB (diplôme national du brevet) sera examinée avant celle du baccalauréat.

 Un statut pour les parents délégués

"La méthode que j'ai choisie vous donnera du pouvoir", annonce-t-il par avance à la présidente de la fédération des parents d'élèves. Il évoque en effet un "nouvel âge de la co-éducation" et dit sa volonté d'avancer sur le statut des parents d'élèves, un thème sur lequel il "souhaite des avancées significatives", mais qu'il doit travailler en interministériel puisqu'il a "des implications budgétaires". Il parle aussi d' "enseignants très précarisés", qui peuvent se sentir agressés par le caractère intrusif de certains parents lorsqu'ils viennent défendre leurs enfants, et il se moque de "tous ces génies que l'Ecole a ratés", mais il a besoin des parents délégués pour "aller chercher les autres parents", ceux qu'on ne voit jamais.

Le ministre explique qu'il lui reviendra, après concertation, de rendre ses arbitrages sur le socle commun, mais il a d'ores et déjà annoncé ce que celui-ci devait définir. Il a raconté s'être amusé à tester certains items de l'ancien socle sur les membres de son cabinet... Résultat, il est très au-dessus des compétences d'un conseiller ministériel moyen !

Les écoles rurales

Benoît Hamon a également annoncé son intention d'étendre "la jurisprudence Cantal" à "d'autres départements ruraux". Il s'agit de geler pendant trois ans les conséquences des évolutions démographiques, à charge pour les élus et l'administration de repenser la carte scolaire de manière à accepter les dotations de postes ensuite (il l'avait déjà laissé entendre le 5 juin devant la commission des affaires culturelles de l'Assemblée nationale).

Il insiste sur sa volonté de développer la formation continue des enseignants, "ne serait-ce que pour embrasser la révolution numérique". Il travaille d'ailleurs avec Arnaud Montebourg pour que convergent les plans "e-education" et "classe connectée", de façon que l'équipement des écoles "ne dépende pas des collectivités", au risque des inégalités territoriales.

La transparence

Le ministre a par ailleurs défendu la réforme des rythmes scolaires, faisant valoir que, là où elle est appliquée, les enseignants peuvent estimer qu'elle les "embarrasse" (et B. Hamon insiste sur le choix d'un euphémisme), mais reconnaissent qu'elle favorise les apprentissages fondamentaux. Sans citer nommément Claire Leconte, il dénonce "une chronobiologiste" dont les travaux "sont contestés" mais qui est la seule à qui les médias donnent la parole. Il dénonce également la portée éducative du message d'un élu qui annonce qu'il ne respectera pas la loi.

Il revendique enfin "la transparence". Il n'est pas là pour "acheter la paix sociale" et négocier des arrangements avec tel ou tel syndicat "sur un coin de table". Ce n'est pas, par exemple, la cause du report de la rentrée au mois de septembre, il aurait choisi sinon une meilleure excuse qu'un problème informatique.

 

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