Scolaire » Actualité

Rythmes scolaires: "Le pire est à venir" (Valérie Marty)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 18 juin 2014.

"Il y a urgence à prendre en compte la réalité entre les maires qui ne veulent pas de cette réforme des rythmes scolaires et ceux qui sont de bonne volonté mais qui n’y arrivent pas." Valérie Marty, la présidente de la PEEP, compte lors de l’assemblée générale de la fédération des parents d’élèves, un rendez vous statutaire programmé samedi 21 juin à Paris, tirer la sonnette d’alarme sur les difficultés de mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires. "Le pire est à venir", déclare-t-elle à ToutEduc, alors que la réforme doit s’appliquer partout à la rentrée 2014. La PEEP s’inquiète de "problèmes de financement et de recrutement graves". Dans les grandes métropoles, "en raison de difficultés à trouver des animateurs, les projets élaborés par les comités locaux de pilotage sont mis à mal. Si il n’y a pas assez d’animateurs, il n’y aura pas d’ateliers ni d’activités intéressantes mais des garderies". La PEEP demande une année supplémentaire pour que les communes qui sont en difficulté puissent recruter les personnels et mettre en place le financement. "Ce projet est infaisable en une année. (...) En septembre, il y aura des organisations temporaires que les parents vont découvrir. Quinze jours après, les mairies seront submergés de mécontentements."

Pour résorber ces difficulté de recrutement, il faudra que les activités périscolaires puissent être encadrées par les enseignants à titre expérimental et sur la base du volontariat, propose la PEEP. Par ailleurs, des activités vont être payantes. "Derrière cette réforme, il y a beaucoup d’inégalités qui émergent." Valérie Marty soulève également le problème de l’accès à la restauration scolaire le mercredi. "Beaucoup de mairies n’offrent pas de déjeuner si les enfants ne vont pas au centre de loisirs l’après-midi."

La démission d'Alain Boissinot, président du CSP, est "dramatique"

Autre inquiétude de la PEEP : les programmes, avec la démission récente d’Alain Boissinot de sa fonction de président du CSP (Conseil supérieur des programmes). "C’est dramatique. Et c’est l’expression de l’échec du CSP à produire les programmes et à faire évoluer le socle. Les parents sont en attente de programmes plus simples, plus lisibles, centrés sur les apprentissages fondamentaux, qui prennent en compte la difficulté très tôt, et en classe. En France, là-dessus, rien n’est fait."

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →