La coïncidence des programmes et du socle commun marquerait "un renoncement" (Société des agrégés)
Paru dans Scolaire le mardi 17 juin 2014.
Blanche Lochmann a été réélue présidente de la Société des agrégés à l'issue de l'assemblée générale de l'association, dimanche 15 juin à Paris. L'asssociation a également adopté troix "voeux". Le premier est l'occasion d'affirmer que l’enseignement secondaire "doit à la fois favoriser le progrès de l’ensemble des élèves et permettre aux meilleurs de se distinguer". La société estime que l’instauration d’un cycle CM2 / 6e "est un subterfuge destiné à pallier les insuffisances de certains élèves à l’entrée en 6e" et que les programmes ne doivent pas se limiter au "socle commun de connaissances, de compétences et de culture", ce qui marquerait un "renoncement". Elle ajoute que "le caractère national du baccalauréat doit être préservé" et se défie de "l’extension du contrôle continu ou du contrôle en cours de formation, notamment en langues vivantes".
En ce qui concerne le projet de décret sur les obligations de service et les missions des personnels enseignants, il apporte "sur certains points, une plus grande clarté dans la définition du service des professeurs", mais "il reste parfois ambigu dans sa rédaction" et il "ne fait aucune référence à la liberté pédagogique".
Un deuxième voeu porte sur l'enseignement supérieur et notamment sur "la situation des professeurs agrégés affectés dans l’enseignement supérieur (Pr.Ag)" et sur celle des ATER et des doctorants contractuels. L’Assemblée générale dénonce de plus "l’attitude des rectorats qui refusent de façon tardive et souvent trop aléatoire d’accorder un détachement ou un congé aux agrégés qui souhaitent entreprendre ou poursuivre des études doctorales".
Conserver les concours de recrutement
La société des agrégés considère "qu’il est illusoire de prétendre qu’un master permet de vérifier les compétences disciplinaires des étudiants qui se destinent à l’enseignement et que le concours, par la préparation qu’il exige, est le moyen le plus démocratique et le plus efficace pour former et recruter des professeurs de qualité".
Un troisième voeu porte sur "la reconnaissance matérielle et morale des professeurs agrégés". Ceux-ci doivent être affectés prioritairement "en lycée, en classes préparatoires aux grandes écoles, dans les sections de techniciens supérieurs, sur les emplois d’enseignants du second degré à l’université". Il faut de plus "offrir aux professeurs agrégés des possibilités de mobilité temporaire en dehors de l’enseignement à l’intérieur de la Fonction publique comme en direction des entreprises, en France et à l’étranger".
Le texte complet des trois voeux ici