Pour un quart des Européens, l'éducation n'est pas à la hauteur, et leurs qualificatons mal reconnues (enquête Eurobaromètre)
Paru dans Scolaire, Orientation le mardi 17 juin 2014.
Un quart des Européens interrogés lors d'une enquête Eurobaromètre sur "l'espace européen des compétences et des certifications" estime que l'éducation et la formation ne sont pas à la hauteur, indique la commission européenne ce 17 juin. 23 % des citoyens de l’UE estiment que leur parcours d'éducation ou de formation ne leur a pas permis d'acquérir les compétences nécessaires pour trouver un emploi correspondant à leurs qualifications. "Alors que plus de la moitié des personnes interrogées (56 %) estiment que leurs qualifications seraient reconnues dans les autres États membres, 6 % ont essayé de travailler ou d’étudier dans un autre État membre, mais n’ont pas été en mesure de le faire, soit parce que leurs qualifications n'ont pas été reconnues par l'employeur potentiel ou l'établissement d’enseignement ciblé, soit parce que les répondants ne disposaient pas d’informations sur la reconnaissance de leurs qualifications à l’étranger".
Seuls 9 % des personnes interrogées affirment qu’elles connaissent le niveau du cadre européen des certifications auquel leurs qualifications correspondent, et seulement 21 % ont entendu parler de ce cadre. Les conclusions de cette enquête sont corroborées par les résultats d’une consultation en ligne de la Commission "Vers un espace européen des compétences et des certifications", qui a été menée séparément et qui s'adressait aux professionnels de l'éducation et de la formation, explique la commission. La consultation met en lumière les obstacles rencontrés par les personnes qui ont cherché à faire reconnaître leurs qualifications à travers l’Europe. Il existe une forte demande pour que des mesures soient prises afin de simplifier les outils européens de reconnaissance des compétences et des qualifications.
Les aspects les plus importants de l’éducation et de la formation concernent la capacité de l'enseignant à faire participer activement les étudiants et à les motiver, répondent en majorité les personnes interrogées. Pour elles, c'est ce domaine qui a le plus besoin d'être amélioré (51 %). Parmi les autres domaines susceptibles d’amélioration figurent les environnements d’apprentissage, qui devraient stimuler davantage la créativité et la curiosité (41 %), ainsi que l'expérience pratique du travail dans une société ou une organisation (37 %). Une grande majorité des citoyens de l’Union (95 %) estime que les compétences peuvent s'acquérir en dehors de l’éducation formelle, en particulier les connaissances en langues étrangères.