La joie des lauréats est la preuve de la valeur du baccalauréat (B. Hamon)
Paru dans Scolaire le mercredi 11 juin 2014.
686 907 candidats passent le baccalauréat en 2014, un chiffre en hausse de 3,3 % par rapport à 2013. 50% de ces candidats passent le baccalauréat général (341 317), 20% le bac technologique (140 215) et 30% le bac professionnel (205 375). Florence Robine, la directrice de l’Enseignement Scolaire, pointe la hausse de 12% dans la voie professionnelle "Le dynamisme du bac professionnel, qui s’installe comme un diplôme de première importance, se poursuit. C’est pour nous un grand élément de satisfaction que le bac professionnel recueille l’adhésion de l’entreprise, des jeunes, des familles." Les candidats sont inscrits dans 86 spécialités qu'il faudra mieux faire connaitre, ajoute la DGESCO. Pour elle, il s’agit d’un diplôme dont la vocation est l’insertion professionnelle mais qui peut également préparer à l’enseignement supérieur. En revanche, avec seulement 16% de candidats qui se présentent au bac littéraire, "on stagne. Les objectifs de la réforme des lycées qui visait le rééquilibrage des séries n’est pas totalement atteint". 32 % des inscrits au bac général sont en ES, section économique et sociale et la majorité, 52 %, en S, scientifique.
Concernant le bac technologique, la série sciences et technologies du management de la gestion (STMG) attire le plus grand nombre de candidats, 51,1 %.
170 000 examinateurs devront traiter quatre millions de copies. Ils seront payés 5 euros par copie à l'écrit et 9,60 euros par heure à l'oral. Il faudra débourser 80 euros par candidat. "C’est l’honneur d’une grande nation que d’investir 80 euros par candidat pour offrir la possibilité à plus de 685 000 jeunes d’accéder au premier grade universitaire. La jeunesse est la priorité du président de la République", écrit Benoit Hamon dans le dossier de presse. Concernant la question de la suppression du bac, "inévitablement posée à tout nouveau ministre", il estime que "la mobilisation des familles pour voir leurs lycéens réussir à l’examen, la joie des lauréats le jour des résultats, sont à elles seules la preuve et l’incarnation de la valeur du baccalauréat".
Des aménagements pour des élèves en situation de handicap
Nouveauté de cette édition 2014, les épreuves sont organisées en six jours au lieu de cinq. Il s’agit de faire en sorte que les journées des candidats bénéficiant d’un temps de composition majoré d’un tiers en raison d’un handicap ne dépassent pas huit heures. Autre nouveauté : des oraux peuvent être organisées par visioconférence pour quelques candidats dans l’impossibilité de se déplacer parce qu’ils sont trop éloignés d’un centre d’examen ou bien hospitalisés ou incarcérés. En outre, c’est une solution pour faire face au problème du petit nombre d’examinateurs pour des langues rares, telles que le tahitien ou le néerlandais. Rien que pour les épreuves facultatives, les élèves ont le choix entre 24 langues étrangères et 11 langues régionales.
La fraude à l’examen via les nouvelles téchnologies, notamment le téléphone portable, représente 37% des fraudes détectées. Depuis 2013, toutes les académies sont équipées de détecteurs de téléphones portables dont le nombre et l’emplacement sont confidentiels. Les recteurs répartissent ces appareils de façon aléatoire et les font circuler entre les centres d’examen, assure le ministère.
Les conseils du ministère au candidats (ici).