Prérentrée reportée : les réactions de la FCPE, du SNUIPP, du SE-UNSA, de Mara Goyet, de "la vie moderne"
Paru dans Scolaire le samedi 17 mai 2014.
Après que le ministère de l’Education Nationale a fait savoir que la rentrée 2014 aurait lieu le 1er septembre pour les enseignants et le 2 septembre pour les élèves, et non pas le 29 août et le 1er septembre, la FCPE "ne comprend pas que des considérations techniques conduisent à ce changement". Si elle "déplore que la journée du 1er septembre soit perdue pour les élèves", elle "ne tolèrera pas que celle-ci soit rattrapée au cours de l’année".
De même, le SNUIPP (le syndicat FSU du 1er degré) dénonce un épisode "déplorable" et refuse "un éventuel rattrapage" le lundi 6 juillet 2015. Il estime que "la prérentrée est une journée indispensable à l’organisation des écoles et au fonctionnement des équipes enseignantes".
Pour le SE (syndicat UNSA des enseignants), les solutions pour le rattrapage de cette journée sont toutes mauvaises. Ou bien elle est scindée en deux demi-journées à récupérer durant l’année scolaire, ce qui "prendrait dans le premier degré un relief tout particulier au moment où se généralise la réforme des rythmes, raccourcissant la journée de classe". Ou bien elle est reportée au 6 juillet. "Aucune de ces deux solutions n’apparaît sérieuse."
Dans Le Monde, Mara Goyet publie une tribune titrée "j’ai honte". Pour l'enseignante essayiste, "il est normal que chacun voie midi à sa porte", mais elle préfère "deux millions de fois commencer le 29 août que de [s]'abaisser à protester, à pleurnicher (...), à donner une image dégradante et infantile de la profession".
En revanche, le site "la vie moderne" s'amuse à ridiculiser tous ceux qui voient dans cette décision du ministre une manifestation du pouvoir des syndicats, dont l'influence est bien moins importante qu'on ne le dit (ici).