Socle commun : la contre proposition du SE-UNSA
Paru dans Scolaire le mercredi 14 mai 2014.
Le SE publie sa contre-proposition pour la réécriture du socle commun, alors que vient de "fuiter" dans la presse un document de travail du CSP (Conseil supérieur des programmes) qui élabore la sienne. Pour le syndicat UNSA des enseignants, le socle est le "principe organisateur de la scolarité commune", et il doit être mis "en cohérence avec les programmes". Il ne doit pas non plus "sortir du cadre de référence européen" et il ne faut pas "modifier largement les compétences-clés qui ont progressivement pris leur place dans le paysage éducatif français".
Le SE-UNSA propose donc de conserver 7 compétences-clés, "communication en langue française", "communication en langue étrangère vivante", "compétences mathématiques, scientifiques et technologiques", "compétences numériques et info-documentaires", "compétences et expressions culturelles", "compétences sociales et civiques", "autonomie, initiative, apprendre à apprendre". Y sont associés cinq domaines d'apprentissage, "langues et communications" (langue française, langues étrangères vivantes), le domaine scientifique (mathématiques, SVT, physique-chimie, technologie), la culture humaniste (histoire, géographie, littérature française), les arts et expressions culturelles (arts plastiques, éducation musicale), le domaine du développement personnel (EPS, enseignement moral et civique). S'y ajoutent deux parcours, "éducation artistique et culturelle" et "information, orientation, découverte du monde économique et professionnel".
Ces domaines et ces parcours "organisent l’enseignement des connaissances et compétences à l’oeuvre dans les quatre cycles de la scolarité commune", et ils "contribuent à l’acquisition de l’ensemble des compétences-clés". Un référentiel doit ensuite constituer "le cadre de référence pour l'évaluation des élèves". Les programmes doivent encore être définis par des "groupes d'expertise" pour chaque domaine et pour chaque cycle avant que des "entrées par disciplines" en facilitent la mise en oeuvre.
Pour le SE, l'évaluation formative en cours de scolarité doit être clairement distingué de l'outil de certification finale. "La réforme de l’évaluation doit répondre à plusieurs enjeux pédagogiques et institutionnels", parmi lesquels : "limiter les réussites et les échecs abusifs des élèves", "refuser la compensation généralisée des résultats autorisée par les moyennes chiffrées", "reconnaître le droit à l’erreur", "rendre les élèves plus autonomes et plus responsables, notamment par la co-évaluation, l’autoévaluation", "certifier in fine des acquisitions, des niveaux de maîtrise"...