Rythmes scolaires : B. Hamon devant les députés, le panorama de la Gazette des communes, le silence à Lyon, le SNEP
Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 29 avril 2014.
Lors de la séance de questions au Gouvernement à l'Assemblée nationale, hier 29 avril, Yves Durand (PS) a demandé à Benoît Hamon une mise au point sur la réforme des rythmes scolaires. Le ministre de l'Education nationale a "compris qu'il y avait des difficultés dans certaines communes" et il précise que la première mesure d'assouplissement qu'il propose, la possibilité de ramener toutes les heures consacrées au périscolaire sur une demi- journée avec le maintien des 5 matinées travaillées "correspond aux intérêts de l'enfant", et que la seconde, "alléger la semaine pour rallonger l'année scolaire" correspond à des "expérimentations souhaitables" correspondant à une remontée de terrain. Dans sa question, Yves Durand a rappelé que la nécessité de cette réforme avait fait l'objet de l'unanimité des parlementaires.
Selon "Lyon capitale", le silence de Gérard Collomb "devient assourdissant". Le maire de Lyon a annoncé qu'il allait "regarder" le texte et qu'il se prononcerait "lors du prochain conseil municipal", c'est-à-dire le 26 mai. Le site "comprend mal pourquoi Gérard Collomb cherche encore à gagner du temps" (ici)
La Gazette des communes fait un point sur l'ensemble des réactions : "beaucoup de oui, mais". La Ville de Gennevilliers affiche sa satisfaction : "notre projet prévoit une demi-journée d’activité périscolaire gratuite pour tous les enfants (...) sur un temps identifié par les parents comme un moment où les enfants sont à l’école. Cela permet de toucher les enfants des familles les plus populaires, qui ne fréquentent pas les activités périscolaires". Eric Favey (Ligue de l’enseignement) estime que le "décret complémentaire permet (...) d’éviter le saupoudrage d’activités" mais il ajoute que le choix du vendredi après-midi présente un risque, celui de l'absence de lien entre les enseignants et les animateurs. "Pour éviter de perdre ce lien, il suffit de placer une partie des APC (les aides pédagogiques complémentaires) au même moment que l’après-midi libéré." Satisfecit de la FCPE et de l'ANDEV pour qui les mesures annoncées "vont permettre à des villes comme Lille, Gennevilliers ou Stains de mettre leur projet en place". Le SNUIPP (syndicat FSU du premier degré) est déçu, "en guise d’assouplissement, c’est une petite ouverture" et "le camp des irréductibles ne faiblit pas". Pourtant, le magazine fait le compte, la possibilité de regrouper sur une demi-journée les activités périscolaire était demandée par "presque tout le monde", elle ouvre la voie à des "parcours éducatifs". La possibilité de réduire la semaine de 24 à 23h de cours et de rattraper ce temps sur les vacances était évoquée par le SNUIPP et la FCPE. La reconnaissance du rôle des conseils d’école "fait écho aux demandes des syndicats enseignants et des fédérations de parents d’élèves".
Pour sa part le SNEP (syndicat FAEN du premier degré) estime que l'assouplissement est "loin d’être satisfaisant". Il dénonce l'absence "de cadrage national des horaires d’école", l'allongement de la journée de classe et "une désorganisation totale de l’école en tant qu’institution d’Etat".