Rythmes scolaires: le cadre réglementaire sera assoupli, annonce Manuel Valls
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 08 avril 2014.
"L’aménagement des rythmes scolaires est une bonne réforme car avec elle beaucoup plus d’enfants ont accès à des activités périscolaires, sportives, culturelles très complémentaires de l’éducation donnée par les enseignants. 93% des communes s’y sont déjà engagées. Cependant, j’ai entendu les remarques de bonne foi venant des élus. Ainsi, le cadre réglementaire sera assoupli après les concertations nécessaires avec les enseignants, les parents et les élus." C’est ce qu'annonce Manuel Valls, Premier ministre, lors de son discours de politique générale, ce 8 avril à l’Assemblée nationale. "Investir dans l’école de la République, dans ses enseignants qu'il faut chérir, et pour ses élèves, c’est réinvestir la République de sa mission première : chaque enfant, peu importe son milieu social, doit bénéficier des mêmes opportunités."
Manuel Valls rappelle que depuis deux ans, une refondation de l’école a été engagée: réforme des métiers, rétablissement de la formation des maîtres, lutte contre l’échec scolaire, priorité donnée au primaire, relance de la scolarisation des moins de trois ans. "Oui, le redressement doit se poursuivre. C'est la grande priorité établie par le président de la République" Il estime que "ce qui doit compter et nous rassembler, c’est la réussite des élèves, partout en France".
Concernant la jeunesse, Manuel Valls déclare qu'il faut "croire en nous mêmes et en notre jeunesse. (...) Notre jeunesse, toute notre jeunesse". En évoquant les jeunes issus de quartiers populaires, Manuel Valls indique que "souvent ces jeunes voudraient mieux encore, aimer la France et être aimés d’elle. Je veux aussi dire à ces talents qui pensent que la France ne leur fait pas de place, que la France a besoin d’eux."
Le premier ministre évoque une meilleure "reconnaissance des qualifications" et il en appelle à "tous les Républicains" pour "éviter les surenchères" en ce qui concerne la "soi-disant théorie du genre".
Dans sa réponse, Christian Jacob, s'exprimant au nom du groupe UMP, lui demande de "passer par pertes et profils cette maudite réforme des rythmes scolaires". Il lui demande aussi de revenir sur la suppression du DIMA (dispositif d'initiation aux métiers en alternance) qui était "la première étape vers l'apprentissage à 14 ans", l'apprentissage devant être "au coeur" de notre système éducatif. François Sauvadet lui demande également de revenir sur la réforme des rythmes scolaires.