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B. Hamon : "ma priorité, la lutte contre les inégalités".

Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 07 avril 2014.

"Ma priorité, c'est la lutte contre les inégalités", et elle passe par la lutte contre les violences scolaires. Benoît Hamon assistait ce 7 avril à la remise des prix "mobilisons-nous contre le harcèlement" et il a insisté sur le rôle de l'Education nationale pour déchiffrer les "petits signes" qui permettent de prévenir le harcèlement comme le décrochage. Pour lui, le "bien-être des enfants" participe de l'amélioration des conditions d'études. Il cite aussi à ce titre l'amélioration des taux d'encadrement, les rythmes scolaires, et la formation initiale des enseignants. "Je ne fermerai ma porte à personne, je serai attentif à toutes les remarques", ajoute-t-il, mais il prévient qu'il privilégiera "le long terme" sur les préoccupations immédiates.

Il se plaint avec humour d'être "harcelé" par la presse qui lui demande ce qu'il en est des "60 000 postes". Il ne répond pas explicitement, mais il "compte bien avoir les moyens de [sa] politique".

Le nouveau ministre de l'Education nationale a manifestement été touché par les productions des élèves, notamment un film d'animation d'un collège de l'Eure (Léonard de Vinci à Saint-Marcel) qui montre des légumes, un méchant grand poireau, des carottes qui suivent, et une malheureuse patate dont il ne faudrait pas qu'elle finisse en purée... Certains de ces fims "prennent au tripes", et Benoît Hamon évoque ces élèves "prisonniers du harcèlement", notamment du cyberharcèlement.

Avec cette remise de prix, le ministre affirme une nouvelle fois inscrire ses pas dans ceux de son prédécesseur. Le concours lancé le 30 janvier dans toutes les académies, était ouvert aux jeunes de 8 à 18 ans dans deux catégories, affiche et vidéo. Les productions devaient "être le fruit d'un travail collectif". C'est notamment le cas pour l'affiche du collège des Ecrins à Embrun (Hautes-Alpes) où les élèves de 4ème-3ème ont été aidés par les élèves de terminale, et ont mobilisé la maison des adolescents de la ville. Au total, 823 projets ont concouru, chaque académie a décerné un prix "coup de coeur" (1 000 euros) et les 8 lauréats nationaux se voient remettre un chèque de 2 000 euros. Le prix a été financé par la MAE (assurances scolaires).

Eric Debarbieux compte bien que le concours sera reconduit l'année prochaine, et il espère un doublement du nombre des projets. Il semble en effet que toutes les académies ne soient pas également mobilisées pour cette première édition, qui a vite trouvé son public. Le "délégué ministériel pour la prévention et la lutte contre les violences en milieu scolaire" voit en effet clairement que la problématique du harcèlement touche immédiatement les enfants et les adolescents puisqu'elle renvoie aux questions métaphysiques qu'ils se posent, la vie, la mort, le suicide, l'amitié... Il invite à regarder les autres productions, comme celle du collège "La Guicharde" à Sanary-sur-Mer (Var)

Le site de "Agir contre le harcèlement à l'école", ici.

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