La PEEP et la FCPE font communiqué commun contre la médiatrice de l'Education nationale
Paru dans Scolaire le mercredi 26 mars 2014.
Mots clés : Parents, PEEP, FCPE, médiatrice, Sassier
Leur position exprimée dans un communiqué commun, en date du 24 mars, traduit le fort mécontentement des deux fédérations de parents d'élèves. Celles-ci rappellent que "la médiatrice de l'Éducation nationale, lors de son audition devant la mission parlementaire d’information sur les relations école-parents, s’est prononcée 'contre' un statut de parent délégué le qualifiant 'd'objet statique' et estimant qu'il existe déjà des 'textes remplis de dispositifs' ". Or, pour ces fédérations, la création d’un statut de parent d'élèves qu'ils réclament pour 2014 est "d'autant plus urgente qu'il est de plus en plus difficile de trouver des bénévoles pour ces diverses représentations, essentielles pour un dialogue, respectueux, constructif et apaisé entre les membres de la communauté éducative".
La médiatrice est accusée de "confond[re] la relation parents - école avec la mission de représentation des parents au sein des instances de l'Éducation nationale". Et face à sa "méconnaissance des missions fortes et complexes des représentants de parents d'élèves à tous les échelons de l'Éducation nationale et des difficultés qu’ils rencontrent dans l'exercice de leur mandat pourtant électif", les deux fédérations prennent le parti de rappeler les tâches de ces derniers et les conditions dans lesquelles ils les mènent : représentation "de toutes les familles dans de nombreuses instances, concernant la vie des établissements scolaires, la discipline, l'orientation, les bourses, les affectations, les enfants à besoins éducatifs particuliers…", cumul de leur engagement au sein de l'école avec leur vie familiale et, dans la plupart des cas, une activité professionnelle avec, pour beaucoup, la nécessité de prendre sur leurs congés pour assurer leurs missions, avec parfois des carrières "mises à l’index".
Sans statut, un futur immobilisme dans l'École, faute de bénévoles
Sur ce sujet, le Café pédagogique (ici) rappelle la promesse du candidat François Hollande faite à la FCPE il y a deux ans, de trouver "des réponses au problème" et de les inscrire dans un décret. Parmi ces réponses possibles, figuraient une "autorisation d'absence pour assister aux conseils de classe", puis "progressivement un dispositif de compensation pour payer le temps d'absence".
À "l'objet statique" évoqué par la médiatrice, la PEEP et la FCPE opposent une future "École 'statique'" car, selon elles, en l'absence de représentants dans ses instances décisionnelles, il n'y aura plus de contre-pouvoir, ni de regards croisés...
A noter que les députés de la commission des affaires culturelles, lors de l'examen du projet de loi de refondation, ont repoussé la question de la création d'un statut en estimant qu'elle était pour partie au moins du ressort du ministère du Travail.
Le communiqué PEEP/FCPE, ici
Camille Pons