Électronique et numérique: les syndicats de la branche réclament la création d'une "réelle" filière pédagogique à partir de la seconde
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 19 mars 2014.
L'APIE (Agir pour l'industrie électronique), une alliance qui regroupe les syndicats représentatifs de la branche électronique française, dresse un "bilan catastrophique" de l'enseignement de l'électronique en France dans une tribune qu'elle vient de publier. Cette alliance, intégrée à la FIEEC (Fédération des industries électroniques, électriques et de communication), réclame la création d'une "réelle filière pédagogique consacrée à l'électronique et au numérique à partir de la seconde". Celle-ci devrait intégrer "en plus de la conception, les technologies de fabrication avec ou sans travaux pratiques selon les niveaux".
Au regard de l'offre de formation de l'Éducation nationale, l'alliance déplore que "l'électronique et le numérique ne sont plus enseignés en France sauf après le bac niveau III (IUT et BTS) et en école d'Ingénieur ou à l'Université". "Il n'y a plus de CAP, plus de BEP ! Le bac technologique STI Génie électronique ayant été abrogé en juin 2012, le bac le plus proche, STI2D (Science et technologies de l'industrie et du développement durable), reste généraliste et ne concerne pas spécifiquement l'électronique". Un aberration selon elle, alors "tout le monde parle du numérique" dont le fonctionnement repose pourtant sur les "composants et sous-ensembles électroniques".
Pour elle, il y a également "tromperie sur le contenu pédagogique" du bac pro "Systèmes électroniques et numériques" dont le titre devrait être "Installation et maintenance des systèmes électroniques et numériques" car le programme n'y aborde pas la thématique de la réparation donc "les fondamentaux de la conception, de l'industrialisation et de la fabrication de la carte électronique/numérique".
L'intégralité du communiqué ici