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Politiques jeunesse : l'autre "pacte de responsabilité" ?

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 04 mars 2014.

Instaurer avec la jeunesse un dialogue de même type que le dialogue social, c'est l'une des ambitions du gouvernement qui réunit, ce 4 mars, le second CIJ (comité interministériel de la jeunesse), le premier ayant été réuni le 21 février de l'année dernière. Et l'un des éléments qui ressort déjà de ce dialogue, notamment avec le Forum français de la jeunesse, c'est une nouvelle proposition, à ajouter aux 47 qui avaient été listées en 2013 : l'étude d'impact qui doit être conduite pour tous les textes comportera un volet jeunesse, une perspective déjà évoquée par Valérie Fourneyron au mois de septembre (voir ToutEduc ici). Le gouvernement généralisera peut-être dès cette rentrée, à tout le moins "le plus vite possible", selon l'expression de Jean-Paul de Gaudemar, conseiller du Premier ministre pour les questions d'éducation, le SPO, le service public de l'orientation, qui est expérimenté actuellement dans 8 régions et qui permet que l'Education nationale ne soit pas la seule interlocutrice des jeunes. Cela correspond, assure ce même conseiller, à la demande des jeunes, soucieux des déclinaisons territoriales des politiques jeunesse. Seraient notamment mises en place des "conférences territoriales de l'action publique" spéciales jeunesse. Le Gouvernement se félicite d'ailleurs de la création à la Guadeloupe d'une "conférence permanente de la jeunesse" et il regrette que les CESER (conseils économiques, sociaux et environnementaux régionaux) n'intègrent pas assez de jeunes, même s'il n'est pas certain qu'il faille créer systématiquement un "collège jeunes". 

Interrogé par ToutEduc, ce même conseiller reconnaît que le décrochage ne peut être défini uniquement par les sorties de l'Education nationale, et qu'il faut identifier les "vrais décrocheurs", ceux qui ne sont ni scolarisés, ni en emploi, ni en formation. "On a appris à resserrer" les critères, assure-t-il, ajoutant que, dans les premières évaluations, les apprentis étaient comptabilisés parmi les décrocheurs puisqu'ils avaient quitté l'Education nationale, mais laissant entendre qu'il faut encore affiner ces critères.

C'est d'ailleurs parce qu'il lui manque un tableau d'ensemble sur la jeunesse, ou les jeunesses, que le CIJ a demandé à l'INJEP d'en dresser un état. Celui-ci reprend toutes les données disponibles, celles de PISA par exemple, qui témoignent de la difficulté de lutter contre le creusement des inégalités sociales (et scolaires) et de la faiblesse de "l'éducation au risque" dans notre système scolaire, puisque le taux de non-réponses est plus fort en France que dans d'autres pays de l'OCDE.

Ce CIJ est l'occasion pour les 18 ministres concernés, et pour les 9 qui y sont représentés, de faire le point sur l'avancement de la mise en oeuvre des 47 mesures annoncées en 2013. Plus de la moitié, 27 seraient déjà effectives ou "très avancées", mais pour vingt autres, ce serait "plus difficile". Mais le gouvernement a surtout le souci de mettre en évidence "la cohérence" de ces mesures, bien qu'elles touchent des domaines très divers, et qu'elles impliquent l'Etat, les collectivités, les associations, les entreprises.... Il parle d'un "pacte de responsabilité" des politiques jeunesse.

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