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Refus scolaire : Le climat de l’établissement est corrélé à l’assiduité ( "La revue de santé scolaire et universitaire" )

Paru dans Scolaire le vendredi 21 février 2014.

La prévalence du refus scolaire des élèves scolarisés en primaire et au collège serait de 2 à 5%. Le phénomène concerne de manière équivalente les garçons et les filles avec des pics de fréquence entre 5 et 7 ans, au moment de l’entrée en primaire, puis vers 11 ans, à l’entrée au collège et à partir de 14 ans. C’est ce qu’affirme Marie-France Le Heuzey, praticien hospitalier au service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital parisien Robert-Debré. Le médecin s’exprime dans le dernier numéro de la "La revue de santé scolaire et universitaire". C’est une revue pluridisciplinaire destinée aux médecins, infirmières, psychologues et assistantes sociales exerçant en milieu scolaire et universitaire, aux chefs d'établissement et aux enseignants. Le climat scolaire, estime la praticienne, est corrélé à l’assiduité scolaire et inversement corrélé à l’absentéisme. En outre, "la taille de l’école et les effectifs de la classe sont inversement corrélés au climat scolaire et corrélés positivement à l’absentéisme".

Un établissement plus grand est un terrain plus propice aux pratiques de harcèlement qu’un établissement plus petit. Ainsi, plus l’établissement est de grande taille, plus il favorise un climat scolaire difficile. Néanmoins "le changement d’école est rarement la solution miracle pour résoudre une situation de refus scolaire".

Mettre en place des stratégies thérapeutiques

Que faire ? La praticienne estime qu’une alliance entre les élèves, les parents, les enseignants et les médecins est indispensable pour un retour en classe. Même si la prise en charge spécialisée pédopsychiatrique est nécessaire en connexion avec l’établissement scolaire, le médecin traitant doit aussi être impliqué. Il faut éviter les cours par correspondance "pour ne pas pérenniser le maintien à domicile".

"Les stratégies thérapeutiques s’appuient sur le mécanisme de l’absentéisme mais dans tous les cas l’objectif prioritaire est le retour à l’école. La prise en charge est organisée au mieux dans un centre médico-psychologique, en connexion avec l’établissement scolaire." En outre, "dans les situations où les facteurs anxieux sont prédominants, le programme thérapeutique propose des interventions psycho-éducatives, avec une exposition progressive aux situations scolaires". L’hospitalisation peut être envisagée également : elle est indiquée "si l’absentéisme est très prolongé, en cas d’échec des prises en charge ambulatoires, ou en cas de signes de gravité (idées suicidaires)". Pour ce qui concerne les troubles de comportement, ils nécessitent "la mise au point d’un programme multidisciplinaire avec interventions psychologique et éducative, aide à la famille, éventuellement intervention des services sociaux voire du juge pour enfants".

"La revue de santé scolaire et universitaire", à commander (ici

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