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Il faut "renforcer le dispositif d’apprentissage du français mis à disposition des primo-arrivant" (enquête Passeport Avenir)

Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le mardi 11 février 2014.

Il faut renforcer le dispositif d’apprentissage du français mis à disposition des primo-arrivants, nécessaire à la fois dans la réussite scolaire et dans l’acquisition d’une confiance en soi précoce. Telle est la recommandation d’une étude, menée à la demande de la DAEEN (Direction de l’accueil, de l’accompagnement des étrangers et de la nationalité) du ministère de l’Intérieur, s’appuyant sur le réseau Passeport Avenir. Deux sociologues, Elyamine Settoul (de l'INED (institut national d’études démographiques) et Shirin Shahrokni (Cambridge, IEP, institut d’études politiques de Paris), ont analysé les récits d’une vingtaine de jeunes adultes primo-arrivants accompagnés par l’association, de provenance extra-européenne (principalement Afrique du Nord et Afrique de l’Ouest) ayant immigré en France enfants ou adolescents. L’étude s’intéresse à "ces élèves ayant connu des trajectoires de réussite scolaire, sans passer par la voie royale des classes préparatoires traditionnelles, pour parvenir à une forte ascension sociale intergénérationnelle. En dépit des difficultés d’adaptation, ils ont su mobiliser des ressources sociales, culturelles, économiques qui ont joué un rôle clé dans la concrétisation de leur réussite."

Pour favoriser la réussite des primo-arrivants, l’étude recommande de "mettre à disposition des bénéficiaires, des tuteurs/tutrices issus de mêmes milieux culturels ou non, et pouvant aiguiller les jeunes sur le fonctionnement du système scolaire français". Ensuite, il faut également "mettre à disposition des parents nouvellement immigrés les ressources nécessaires afin de pallier au déficit d’informations souvent conséquent sur les différentes options post-bac proposées à leurs enfants. Il a notamment été maintes fois souligné lors de nos entretiens que si les parents connaissent (voire surestiment) les bienfaits de l’université, ils ne connaissent pas le système des grandes écoles, qui demeure une spécificité exclusivement française", assurent les sociologues.

Autre recommandation: il faut "apporter un soutien pédagogique et un accompagnement (via le canal associatif, par exemple) aux étudiants et à leur sphère familiale". Il est aussi fait mention de la pression morale et psychologique importante que connaissent les primo-arrivants dans la sphère scolaire. Cette pression venant en partie de l’impératif de réussite inculqué par les parents à leurs enfants peut être une source d’angoisse. "Il nous semble nécessaire de rassurer ces derniers et de désamorcer les tensions potentielles."

"Trajectoires scolaires, aspirations professionnelles, et devenir de jeunes adultes primo-arrivants en France", à consulter.  (ici

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