Trois ministres viennent soutenir le "nouveau souffle de la vie lycéenne" au 13e congrès de la FIDL
Paru dans Scolaire le samedi 08 février 2014.
La FIDL, la plus ancienne des organisations lycéennes puisqu’elle s’est constituée au moment de l’avant- projet de loi-Devaquet de 1987, espère voir Vincent Peillon clôturer son son 13 e congrès, ce 9 février. Il s'agit pour la "Fédération indépendante et démocratique lycéenne" de donner "un nouveau souffle" à la démocratie lycéenne, aux conseils de la vie lycéenne locaux, départementaux et national eu aux maisons des lycéens issus de deux lois de 1989 et 2001. Elle reste inégalement ancrée, avec des scrutins peu ou pas préparés. Juliette Chilowicz, sa secrétaire générale estime certes passée l’époque où le syndicat n’était pas reçu par le ministre Luc Chatel … mais elle nous déclare sans ambages "on doit être aidés".
Le discours "coup de pouce" de George Pau-Langevin, ministre en charge de la réussite éducative lors de la séance inaugurale a été salué par une salle debout. Dans un langage en phase avec celui de l’organisation lycéenne et le combat contre les inégalités, elle a assuré s’inscrire en rupture avec ses prédécesseurs, invoquant leur intérêt "épisodique" et "déclaratoire" pour la vie lycéenne. "Les textes ne sont pas appliqués faute de reconnaissance", a-t-elle ajouté. Elle a évoqué "l’acte 2" comme "un engagement dans la durée". "On s’est engagés à une réforme des apprentissages à la citoyenneté, on a demandé un rapport à Mme Dufour-Tonini". Pour la ministre, le processus implique à présent des consultations avec réunions dans les académies, puis la remontée de propositions pour aboutir aux conclusions en avril.
George Pau-Langevin lance aux jeunes présents, "avec la FIDL vous faites l’apprentissage de la citoyenneté, c’est bien qu’une jeunesse s’investisse", et elle cite Victor Hugo : "tout ce qui augmente votre liberté augmente votre responsabilité." La matinée d'hier a également été l'occasion d'un débat sur les lycées professionnels avec des représentants du SNETAA FO, du SNUEP-FSU et du SNES, et sur l’enseignement de la philo en terminale de bac pro, largement souhaité, la fin des contrôles continus et pour un examen anonyme et national. Les lycéens attendaient la garde des Sceaux Christiane Taubira, qui a fait l’objet d’une honteuse campagne raciste.
Le rapport de Mme Dufour-Tonini est consultable ici