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Fédération CGT de l'éducation : les priorités du nouveau secrétaire général (interview)

Paru dans Scolaire le mardi 17 décembre 2013.

Hervé Basire, professeur d'école à Dieppe (Seine-maritime), vient d'être élu secrétaire général de la FERC, à l'issue de son congrès. Il était depuis trois ans membre de la commission exécutive fédérale de la fédération CGT de l'éducation, de la recherche et de la culture et il était mandaté au CESER (Conseil économique social, environnemental régional) et au Comité régional de la formation professionnel, ce qui lui avait permis, dit-il à ToutEduc, d'avoir une vision des dossiers qui intéressent la fédération au-delà des questions d'éducation.

ToutEduc : Quelle analyse faites-vous du débat sur les rythmes scolaires, pour lesquels vous avez appelé à la grève ?

Hervé Basire : Le gouvernement s'est trompé dans l'organisation de sa refondation et il a provoqué un blocage. Il aurait fallu commencer par la définition des missions de l'école, par les programmes. La loi évoque certes une école "inclusive", mais on ne passe pas aussi vite et sans concertation réelle d'un cadre très général à des questions de 1/2 journées et de 1/4 d'heures. Nous avons une réforme des horaires et non des rythmes. Du coup s'est installé un gros malaise entre la profession et le ministère, nous craignons de voir l'EPS et les enseignements artistiques passer du côté des collectivités [dans le cadre des activités périscolaires, ndlr], tandis que l'enseignement serait réduit au bourrage de crâne. En plus, la réforme était supposée résoudre la question de la fatigue des élèves, et on ne peut pas dire que la démonstration soit faite. C'est une entrée catastrophique dans la refondation.

ToutEduc : Quels sont vos autres chantiers immédiats ?

Hervé Basire : Depuis deux ans, nous constatons que la situation des universités n'est plus gérables et nous sommes excessivement inquiets. L'Etat laisse le soin aux établissements de licencier des personnels ou de les précariser, et de supprimer des enseignements. En ce qui concerne la formation professionnelle, nous n'avons pas signé l'accord national interprofessionnel qui ne nous semble pas répondre aux besoins dans un système inorganisé et dans un paysage inopérant.

ToutEduc : Dans quels cadres conceptuels s'inscrivent ces dossiers ?

Hervé Basire : La contestation, la revendication et la proposition. Nous condamnons la politique de décentralisation qui brise la cohérence de l'organisation sociale, qui fait éclater les logiques nationales, celle de la Recherche par exemple, et nous combattons pour le maintien ou la reconquête de cette cohérence, ce qui ne signifie pas que nous contestions les différents étages de la démocratie, municipal, départemental, régional... Nous revendiquons une nécessaire revalorisation du travail, bien sûr l'amélioration des conditions de travail et l'augmentation des salaires, mais plus largement, nous voulons une approche globale du travail et de sa reconnaissance. Enfin, nous voulons réfléchir aux grandes missions des divers secteurs que couvre la fédération, éducation, enseignement supérieur et recherche, enseignement privé, formation professionnelle publique et privée, le secteur associatif (MJC, CEMEA...), qui ont tous un point commun, la jeunesse. Quelle conception avons-nous de ce que nous devons lui apporter ?

Contact 01 55 82 76 12

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