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Il faut refonder la politique de l'éducation prioritaire selon la FSU (enquête)

Paru dans Scolaire le jeudi 12 décembre 2013.

Les personnels qui exercent dans les établissements de l’éducation prioritaire estiment à plus des deux tiers que leurs conditions de travail ne sont pas satisfaisantes. Les proportions sont encore accentuées avec une insatisfaction qui dépasse 70% en ECLAIR. C’est ce qui ressort d’une enquête présentée par la FSU le mercredi 11 décembre. Quelque 1 750 per­son­nels, sur­tout des enseignants, y ont répondu. "Il est urgent de faire de l'éducation prioritaire une priorité" et de refonder cette politique, déclare Bernadette Groison, secré­taire géné­rale de la FSU.

Les trois quarts des répondants estiment que l'effectif en classe est trop lourd. Bernadette Groison pointe la nécessité de mettre en place des classes moins chargées et de donner la possibilité de travailler en petits groupes. Les personnels interrogés souhaitent également avoir plus de temps pour travailler en équipe, se concerter et avoir des relations plus approfondies avec les familles. "Le temps accordé pour le travail en équipe est pourtant très faible et très rarement reconnu dans les services. Si la situation semble un peu meilleure dans les ECLAIR, les personnels restent tout de même près de 9 sur 10 à estimer n’avoir pas avoir assez de temps", pointe l’enquête.

Les personnels demandent également davantage de for­ma­tion "pour faire face aux difficultés propres à l'éducation prioritaire, qui n'ont rien à voir avec les autres établissements", détaille Bernadette Groison. Les assises de l'éducation prioritaire lancées par le ministère de l’Education nationale en octobre ont suscité, explique la secrétaire générale de la FSU, les "doutes des col­lègues". "Est-ce que notre parole va bien remon­ter?(…) Le ministre ne devra pas décevoir, ils attendent vrai­ment un changement en profondeur."

La FSU continue de réclamer la fin du dispositif Eclair. Pour Bernadette Groison, il faut faire évoluer la carte de l'éducation prioritaire avec des critères clairs, sans sortie brutale. "Il fau­dra des engagements pour la ren­trée 2014 (…) en 2015 normalement on aura un bud­get de l'Education natio­nale moins contraint, cela pourra permettre une montée en charge sur l'éducation prioritaire". Faisant allusion à l’enquête PISA de l'OCDE, elle affirme que "les collègues ont l'impression de se battre seuls contre les inégalités à l'école".

L'enquête sur l'éducation prioritaire de la FSU (ici

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