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Rythmes scolaires : le SNUIPP n'adhère pas nécessairement à la réforme. La présidente du comité de suivi fait pourtant état d'un "large accord"

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 11 décembre 2013.

Le SNUIPP estime que Françoise Moulin-Civil, rectrice de Lyon et présidente du comité de suivi de la réforme des rythmes scolaires a "détourné" sa parole. Le syndicat FSU du 1er degré prétend qu'il a, ce lundi 9, indiqué aux autres membres du comité qu'il "ne pourrait pas signer le projet de rapport en l’état". Lors de son audition devant la mission sénatoriale d'information, la rectrice évoque pourtant "un rapport validé à 95 %".

Elle fait état d'un "large accord" sur "l'intérêt de la réforme" parmi les membres du comité, y compris le secrétaire général du "syndicat majoritaire" [le SNUIPP, ndlr]. Elle ajoute que "les choses ont beaucoup évolué depuis le début de l'année", car si "les premières semaines ont été très délicates", au mois de novembre, le comité a vu que "des solutions avaient été trouvées". Elle se félicite de plus de voir que dans les écoles, une réflexion est engagée "sur les apprentissages et sur les pratiques pédagogiques", mais aussi, "au-delà des murs de l'école" sur la construction "de parcours éducatifs cohérents".

Du cousu main

Elle évoque la souplesse du dispositif. Pour elle, on peut "faire du cousu main", même si on ne peut pas faire "autant de cousu main qu'il y a de territoires". Elle considère que le décret laisse "beaucoup de libertés sur l'organisation périscolaire", et que des "transitions sont à construire le plus intelligemment possible" entre les temps scolaires et périscolaires. Elle parle de "temps tampon", d'un quart d'heure au moins. Elle reconnaît des difficultés liées au partage des locaux, la salle de classe devenant un "local commun" dont l'usage nécessite un dialogue permanent. 

Tous ces éléments devraient figurer dans le rapport qui sera prochainement présenté au ministre. Or, pour le SNUIPP, "cette première version du rapport ne reflète pas la réalité du terrain", puisqu'elle "ne s'appuie sur aucune donnée chiffrée et ne fait pas un bilan exhaustif des remontées des Comités de suivi départementaux". Le syndicat dénonce "les incohérences du décret" qui prévoit des journées de 5h30 maximum, alors que "plus de 10 % des communes fonctionnent avec 2 journées de 6 heures d’école par semaine", mais que "des organisations qui font consensus comme à Poitiers avec 2 mercredi sur trois travaillés et des journées allégées ne pourront pas perdurer". Le SNUIPP demande que le Comité de suivi "inscrive dans son rapport la nécessité de réécrire le décret". Toutefois, si, dans son communiqué, le syndicat précise que sa participation au Comité "ne signifie en aucune manière [son] acceptation de cette réforme", il ne dément pas formellement la présidente.

La vidéo de l'audition ici.

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