ESPE : Les syndicats exposent aux sénateurs leurs motifs d'inquiétude
Paru dans Scolaire le mercredi 11 décembre 2013.
"On n'aura pas sur tout le territoire une équité de formation", estime Aline Becker qui représentait le SNUIPP (syndicat FSU du 1er degré) ce 11 décembre devant la mission d’information sénatoriale sur les ESPE. Celle-ci faisait le point avec les organisations syndicales sur les conditions de mise en place des Ecoles supérieures du professorat et de l’éducation, sur les questions d’accréditation et de financement ainsi que leur intégration dans l’université.
Tous les intervenants ont dénoncé la difficulté de composer pour les élections des listes paritaires comme l'exige la loi, alors que les professions y sont très féminisées. De plus, du fait des modalités et des délais, la participation à ces élections serait de l’ordre de 10%. Les syndicats signalent de plus la démission hier 10 décembre des élus qui ont travaillé sur la maquette de l’ESPE de l'académie de Bordeaux après qu'eut été évoquée l’élection d’un président "tout sauf IUFM".
Les syndicats de la FSU estiment que le processus d'accréditation n'a pas permis un véritable contrôle des maquettes de master en ce qui concerne la recherche qui est quasiment absente. La CGT plaide d'ailleurs pour un grand établissement public national de recherche qui pourrait intégrer la recherche de l’enseignement agricole public. Claire Pontet du SNEP demande "un fléchage des moyens de l’Education nationale" et Chantal Demonque (SGEN-CFDT) atend des universités qu'elles "veuillent vraiment" mettre en place une formation intégrée. Elle estime que cette réforme amènera un rapprochement des établissements d'enseignement supérieur.
Deux sujets d'inquiétude apparaissent en outre. Pour la FERC-CGT, "il n’y a pour l’instant aucune lisibilité pour la formation des professeur sde lycée professionnel" et pour la FSU, il faudrait mieux cadrer l'articulation entre formateurs du second degré et formateurs du premier degré qui devraient davantage intervenir dans la recherche. Le SNEP ajoute que les IPR devraient intervenir dans les ESPE.