Enseignement catholique : continuité à Rome, et permanence d'une tension entre l'universel et le religieux
Paru dans Scolaire le dimanche 01 décembre 2013.
Le pape François a maintenu, hier 30 novembre, le cardinal polonais Zenon Grocholewski à la tête de la Congrégation pour l’éducation catholique, ainsi que tous les membres de ce dicactère, indique l'agence de presse APIC. A noter qu'un "dicactère" est l'équivalent d'un ministère pour un état laïque. Zenon Grocholewski est responsable depuis 1999 de "l'ensemble des universités, facultés ou enseignements supérieurs catholiques, et [de] l'ensemble des institutions éducatives dépendant de l'autorité ecclésiale" (Wikipédia).
La Croix, quand l'évêque d'Angers, Mgr Bruguès (aujourd'hui à la tête des Archives secrètes du Vatican), a été nommé secrétaire de la Congrégation pour l'Éducation catholique, autrement dit n° 2 de ce dicactère, en 2007, a fait état d'un "défi", "tenir l'ouverture à l'universel de l'enseignement catholique, tout en sachant justifier de sa spécificité catholique". Cette tension est à l'origine de "frottements entre ce dicastère et des instituts catholiques, en Europe mais aussi aux États-Unis", la Congrégation estimant que "le caractère catholique de l'enseignement n'y était pas toujours assez assuré ".