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Colloque de l'IREA sur les incontournables du changement : intégrer une obligation de résultats (F. Sève)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le samedi 30 novembre 2013.

Pour réussir le changement,  il faut faire avec le réel sans se laisser paralyser par lui... C'est autour de ce thème qu'Edgar Leblanc, ex-sous directeur  au ministère de l'agriculture qui y a conduit la rénovation de l'enseignement agricole, Michèle Amiel, proviseure honoraire, et Caroline Veltcheff, de la Délégation ministérielle "prévention et lutte contre les violences en milieu scolaire",  font partager   leurs expériences  institutionnelles respectives. Ils intervenaient hier, 29 novembre, au colloque de l'IREA (l'institut de recherche du SGEN) et donnaient "leurs incontournables"  pour réussir le changement : Trouver des alliés, passer des compromis, donner la parole, donner du  temps pour construire ensemble, garantir une continuité, faciliter, reconnaître, encourager prise de responsabilité et engagement, assurer un suivi  en accompagnant la mise en œuvre de ce qui est décidé, aider à la résolution des difficultés... Il faut aussi, disent-ils tous trois faire travailler ensemble les enseignants et leur encadrement sans que les premiers aient le sentiment qu'on renforce les moyens de contrôle, sachant que le conflit est parfois nécessaire pour avancer.

Cette culture commune entre l'administratif et le pédagogique suppose que le pédagogique constitue le patrimoine commun. C'est ce que défend Gérard Moreau, ancien secrétaire général d'académie, pour qui cela suppose que les recteurs en aient la volonté politique et fassent pression sur les services en ce sens. Pour lui, il faut également appliquer  le principe de subsidiarité entre les divers échelons de l'Education nationale, depuis  l'établissement scolaire jusqu'au niveau de l'administration centrale. Autre point qui lui tient à coeur: la nécessaire coopération des recteurs avec les régions, les recteurs ayant à montrer ce que l'Education nationale sait faire.

Pour le secrétaire général du SGEN-CFDT, Frédéric Sève, le service public d'éducation est une coproduction Etat-collectivités-associations. Il estime que le pilotage par indicateurs nie le rôle de l'encadrement. Il souhaite que l'obligation  de moyens, sur laquelle repose la gouvernance de l'Education nationale, évolue vers l'intégration d'une obligation de résultats. Par ailleurs, il considère que s'il est demandé que tout soit prévu et réglé par la loi ou le décret ou qu'un texte soit retiré lorsqu'il ne permet pas de résoudre toutes les difficultés qui se  font jour sur le terrain, c'est parce qu'on ne sait pas les traiter localement. Il illustre son propos avec la réforme des rythmes scolaires où le  décret n'a pas pour rôle de répondre, par exemple, à la question du partage des salles de classe entre enseignants et animateurs.

Arnold Bac

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