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Echos du colloque de l'IREA : "Réussir le changement, des incontournables ?"

Paru dans Scolaire le vendredi 29 novembre 2013.

Le socle commun de connaissances, de compétences et de culture va permettre de poser différemment les rapports entre les disciplines et d'avancer sur la voie de la mise en place de curricula. C'est du moins ce que pensent Roger-François Gauthier et Marie-Aleth Grard, tous deux membres du nouveau Conseil supérieur des programmes, ainsi que le recteur Philippe Joutard qui intervenaient hier 28 novembre au colloque de l'IREA, l'institut de recherches, d'études et d'animation du SGEN-CFDT sur les "incontournables" pour la réussite du changement. Ils ajoutent que l'Ecole n'a plus, essentiellement du fait de  la rupture numérique, le monopole des connaissances et qu'elle a à tenir un discours sur la vérité, à faire distinguer les vraies connaissances. Elle doit aussi prendre en compte la diversité des élèves quant à leur rapport aux savoirs. 

Apprendre à exercer un regard critique dans l’utilisation du numérique, des réseaux sociaux, c’est une des préoccupations d’Ange Ansour, professeure des écoles, de Guillaume Caron, professeur de mathématiques en collège, et de Georges-Louis Baron, professeur de sciences de l’éducation, pour lequel il existe un modèle libertaire d’échange entre pairs, un modèle organisé nationalement et un modèle libéral à la carte, souvent payant. Les progrès des neurosciences offrent la possibilité de conduire les élèves à raisonner sur leur façon de se comporter et d’apprendre avec les écrans. Si les outils collaboratifs sont un réel facilitateur pour les pédagogies participatives et coopératives, rendant les élèves actifs dans leurs apprentissages, ils peuvent tout à fait également conforter des pratiques pédagogiques inverses. En tout état de cause, les moyens technologiques mis en œuvre par les collectivités territoriales ne doivent pas être plaqués mais partir des besoins.

Pour Simone Bonafous, directrice générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle, Michel Deyme, membre du comité de suivi du Master, et Patrick Rayou, professeur en sciences de l’éducation, beaucoup de mémoires de master sont de grande qualité et sont à diffuser dans les ESPE. D’autre part, il faut  mettre fin au fait que les enseignants débutants se sentent encore trop souvent désemparés sur le terrain et essayent de trouver des conseils comme ils le peuvent. Du coup, certains participants, dans la salle, proposent de recourir à des écoles d’application, voire d’instaurer un système de formation calqué sur celui des médecins avec les Centres Hospitaliers Universitaires (CHU). Que des enseignants chevronnés et des chercheurs jouent un rôle de médiation auprès des débutants et des réseaux que ces derniers tissent pour être aidés et s’entraider , telle est plutôt la piste que semblent privilégier les trois intervenants.

Mais la salle pose une autre question : comment parvenir à une culture commune, à une identité professionnelle des enseignants, qui soient fondées sur autre chose que du disciplinaire ?

Arnold Bac

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