Rythmes scolaires : "Je ne renonce pas à faire reculer l'échec scolaire" (J-M Ayrault). FO envisage une grève reconductible
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 15 novembre 2013.
"Je ne renonce pas à faire reculer l'échec scolaire" et la réforme des rythmes scolaires "a pour seul but l'intérêt de l'enfant", elle "doit être faite et elle sera faite". Jean-marc Ayrault était ce matin invité de France-Info et il a réaffirmé qu'elle avait pour fonction de créer une demi-journée de plus, le matin, donc au moment où les enfants sont "les plus réceptifs", alors que c'est "au moment des apprentissages fondamentaux", à l'école primaire, qu'ils "commencent à échouer".
Le Premier ministre a également indiqué le taux de grévistes était hier de 7 % à Nantes, ville qui a mis en place la réforme dès cette année, et qu'il était "le plus faible" dans les départements où un grand nombre de communes l'ont mise en place, certains "à 100 %".
Selon le ministère de l'Education nationale, qui n'a pas transmis (malgré la demande de ToutEduc) de chiffres par département ou par académie, 23 % des enseignants du premier degré étaient hier en grève (41 % à Paris), soit un peu moins que les intentions affichées (25 et 50 %) deux jours plus tôt et nettement moins que le 12 février dernier (36,17% et 62 %).
Pour sa part, le SNUIPP-Paris (le syndicat FSU des enseignants du 1er degré dans la capitale) maintient ses chiffres, "plus de 150 écoles fermées et 70% de grévistes". il ajoute que 700 personnes ont participé au rassemblement qu'il organisait et qu'ils étaient 5 000 à manifester.
De son côté, la FNEC (fédération FO de l'enseignement) évoque une "immense mobilisation" : "plus de 50% des personnels étaient en grève, 90% dans certains départements" et des manifestations "dans toutes les villes", réunissant "15 000 [personnes] à Paris, 2 500 à Lyon, 3 500 à Marseille, 3 000 à Bordeaux, 2 000 à Toulon". Elle ajoute que "la poursuite de la grève y compris sous la forme de sa reconduction a été discutée dans plusieurs assemblées générales, notamment à Paris", et à Bordeaux où une centaine d'enseignants se sont déclarés "prêts à poursuivre la grève jusqu’à obtention de la suspension de la réforme". La fédération "considère que les conditions sont réunies pour en discuter avec les personnels".
Selon les informations recueillies par ToutEduc, la reconduction de la grève a effectivement été décidée dans plusieurs écoles parisiennes, notamment dans le 13ème arrondissement. Ce sont par ailleurs 45 syndicats départementaux du SNUIPP-FSU qui appelaient à la grève.
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