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Rythmes scolaires : les mêmes questions se posaient déjà en 1991, pour l'aménagement des rythmes de vie des enfants

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mercredi 13 novembre 2013.

Quatre mille communes, près de deux millions d’élèves concernés... Ce sont les chiffres pour la réforme en cours des rythmes scolaires. Ce sont aussi, en 1991, les chiffres fournis par une évaluation faite après trois ans de mise en oeuvre de la politique nationale d’ "aménagement des rythmes de vie des enfants" initiée par l’Etat en 1988, et que ToutEduc a retrouvée. Cette évaluation était réalisée dans le cadre du "comité interministériel de l’évaluation des politiques publique" et supervisée par le Commissariat général au Plan, devenu depuis Centre d’analyse stratégique. Fondée sur le volontariat des collectivités territoriales et des acteurs locaux, cette politique publique s’inscrivait dans une période où la semaine scolaire est organisée sur neuf demi-journées. Mais, déjà, la semaine de quatre jours se met en place ici ou là, et l’une des recommandations faites à la suite de cette évaluation marque une forte réticence. Le rapport souligne que, "lorsqu’elle a été décidée, cette réorganisation l’a généralement été sous la pression des demandes d’adultes".

Un certain nombre des difficultés soulevées actuellement l’étaient aussi au début des années 1990, comme en témoigne, là encore, une des recommandations des évaluateurs :

"Sont partenaires tous ceux qui se sont réunis pour être ensemble les acteurs d’une mobilisation de la communauté éducative autour d’un projet de réussite de l’enfant et de l’élève, que l’initiateur soit l’école, la commune ou d’autres."

Un outil de mise en oeuvre d'un projet éducatif local

L’instance (d’évaluation de la politique publique d’aménagement des rythmes de vie de l’enfant) insiste pour que, quel que soit l’initiateur du projet (collectivité locale, établissement scolaire ou autre institution ou acteur), le dispositif d’aménagement des rythmes de vie de l’enfant (véritable outil de mise en œuvre d’un projet éducatif local), entraîne la mise en synergie des ressources éducatives (humaines et autres) au plan local, celui de la cité ou du quartier, ou bien d’un ou plusieurs villages . En ce sens, la mise en place d’un contrat a un caractère tout autant politique que pédagogique : il suppose l’adhésion à "une idée de bien commun local".

Des difficultés sont résolues si cette mise en synergie est facilitée par une instance locale de suivi du projet, garante à la fois du respect des objectifs nationaux et de la prise en compte des réalités locales, assurant aussi une régulation par rapport aux moyens alloués. Cette instance doit comprendre des représentants de la collectivité locale, des services déconcentrés de l’Etat, des associations, des collèges, lycées impliqués, des établissements culturels, des parents d’élèves et toute personne ou organisme dont la présence sera estimée nécessaire…

L’instance (locale) doit s’efforcer d’avoir une approche transversale et globale. Cela nécessite le choix d’un chef de file du projet disposant des moyens de sa mission de coordination et de régulation.

L’instance locale est le lieu de diagnostic, d’analyse des besoins, d’organisation des concertations et du suivi dans le cadre d’une démarche participative. Elle doit avoir compétence pour recueillir les besoins de formation émanant des équipes engagées dans des actions et les traiter avec les administrations, les collectivités et les associations concernées...

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