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Décrochage : un micro-lycée à Valentigney (Doubs)

Paru dans Scolaire, Orientation le jeudi 24 octobre 2013.

Un nouveau micro-lycée accueillera, après les vacances de la Toussaint au sein du lycée Armand Peugeot de Valentigney, une quinzaine d'élèves de terminale, âgés de 18 à 25 ans et décrocheurs depuis au moins 6 mois. C'est le 5e micro-lycée en France à ouvrir, après ceux de Sénart, Vitry sur Seine, Seine-Saint-Denis et Menton (voir le site du ministère ici). Le dispositif doit permettre de mener les décrocheurs jusqu'au bac, dans les séries S, L, ES et STMG. La vocation diplômante distingue le dispositif des actions des DAFPIC (Délégations académiques à la formation professionnelle initiale) qui travaillent sur le retour en formation mais ne visent pas nécessairement un diplôme. Progressivement le micro-lycée devrait s'étendre aux premières et secondes.

Tutorat individualisé assuré par un enseignant en qui l'élève a confiance, suivi par un coordonnateur dédié, travail sur le projet post-bac en lien avec différents partenaires extérieurs (Maison de l'emploi, Pôle Emploi, COPSY, représentants d'entreprises...) avec possibilité d'effectuer des stages de découverte, et réalisation d'un projet collectif, pour"créer une cohésion de groupe", comptent parmi les spécificités de ce programme.

Implantation dans une zone qui concentre une forte proportion de personnes peu qualifiées

Les élèves auront des cours en groupe mais seront aussi mélangés, en fonction de leurs profils, à d'autres classes dans certaines disciplines. Ils auront également 2h d'EPS de plus que les autres lycéens, car "c'est dans cette discipline que la prise en compte de l'individualité est la plus importante", souligne le proviseur du lycée, Michèle Hugel, ainsi que des cours renforcés en français et philosophie, disciplines qui permettent également "de renforcer la confiance en soi et de travailler sur des aspects de leur personnalité". 

Le micro-lycée bénéficie de moyens spécifiques alloués par le rectorat : 3 postes ETP (équivalents temps plein) et 300 heures supplémentaires par an, afin de pouvoir proposer une aide individualisée à ces élèves. Le lycée bénéficie aussi de dérogations spéciales pour les inscriptions au bac, pour que "ceux qui ne seraient pas prêts puissent reporter leur candidature d'un an", et pouvoir présenter également en candidats libres certains d'entre eux qui l'ont déjà passé afin qu'ils puissent garder le bénéfice de leurs notes. 

L'implantation du micro-lycée dans la zone d’emploi de Belfort Montbéliard et Héricourt répond à un vrai besoin, selon Laurent Guillemin, le coordonnateur de la MLDS (Mission de lutte contre le décrochage scolaire) à la DAFPIC, qui indique que "le diagnostic socio-économique 2013 souligne le faible niveau de formation initiale sur cette zone" et révèle que "seuls 13,9 % ont obtenu le bac ou un brevet professionnel". La zone concentre également le taux de chômage le plus élevé de la région (11,5 % fin 2010 contre 8,9 % en région) et également 37 % des demandeurs d’emploi francs-comtois. Le développement de micro-lycées figure parmi les objectifs fixés par le gouvernement qui souhaite faire raccrocher 20 000 élèves d'ici fin 2013-2014, via la mise en place des réseaux FOQUALE (Formation qualification emploi).

Camille Pons (correspondance)

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