La revue Spirale se penche sur "l'enseignement intégré de science et de technologie au collège"
Paru dans Scolaire le vendredi 11 octobre 2013.
Mots clés : EIST, socle, spirale
"Le projet de ce numéro de Spirale est de soumettre l’EIST (l’enseignement intégré de science et de technologie) au questionnement de chercheurs en éducation (...) Il répond au souhait d’ouvrir un espace de dialogue entre communautés scientifiques et éducatives", affirment Johann-Günther Egginger et Albine Delannoy-Coudent. Les deux chercheurs de l’université d’Artois ont contribué à la rédaction du numéro d’octobre de Spirale, revue de recherche en éducation. Il s'agit aussi "d’examiner la pertinence des contributions (...) des disciplines scientifiques dans la co-construction progressive de connaissances, capacités et attitudes scientifiques (...)".
Cet enseignement intégré de science et technologie s’est mis en place à partir de 2006 sous forme d’expérimentation pédagogique innovante conduite initialement dans une cinquantaine de collèges. Les deux chercheurs rappellent dans l’introduction un message de la DGESCO pour qui, "dans le cadre de l’EIST, l’élève expérimente, se documente, formule des hypothèses et des conclusions à partir des questions qu’il se pose ou qui lui sont posées. Il devient plus autonome, apprend à mieux utiliser la langue française et les mathématiques dans des situations de recherche. Cette démarche suscite la curiosité des élèves et leur donne le goût des sciences et de la technologie."
Un enseignement "dans la logique du socle commun"
En outre, pour la DGESCO, "l’EIST s’inscrit dans la logique du socle commun de connaissances et de compétences et permet de poursuivre nombre de ses objectifs. Cet enseignement conjoint de trois disciplines, sciences de la vie et de la Terre, physique-chimie et technologie, promeut également un décloisonnement disciplinaire, non pour faire disparaître les disciplines, mais pour favoriser la cohérence entre elles et mettre en évidence leur nécessaire synergie."
Pour les deux chercheurs, cette enseignement présente, " à l’heure de l’autonomie des établissements et de la liberté pédagogique du professeur, un cheminent original dans un respect des objectifs généraux et des programmes : un enseignant de l’équipe EIST assure seul un enseignement intégré des trois disciplines". Mais ce nouveau modèle d’enseignement impose à l’institution "de mettre au point les outils d’organisation pédagogique et de pilotage à la hauteur des enjeux", estiment Johann-Günther Egginger et Albine Delannoy-Coudent.
Ce numéro interroge donc les changements nécessaires à la mise en place de cet enseignement de transition entre l’école primaire et l’enseignement scientifique classique du collège. Selon les chercheurs, "mettre en œuvre trois programmes scolaires disciplinaires différents en un enseignement intégré nécessite également que l’équipe enseignante élabore, en l’absence d’un curriculum prescrit, son propre curriculum d’établissement".
"Un cheminement curriculaire peut être modélisé : le trio d’enseignants détermine, en modifiant le curriculum référent proposé par l’institution scolaire , un curriculum potentiel du comment faire qui laisse ensuite la place à un curriculum local issu des propositions collectivement retenues ; chaque enseignant met alors en œuvre, individuellement, ce co-produit qui devient le curriculum effectif."
"L’enseignement intégré de science et de technologie au collège : à la recherche d’un curriculum". Pour commander ici.