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Rythmes scolaires : politisation du débat et prime aux directeurs d'école, les réactions du SNALC et du SNE, de la FCPE Paris, du SEP, du SE-UNSA, de SUD

Paru dans Scolaire, Périscolaire le jeudi 10 octobre 2013.

Prime aux directeurs d'école et difficultés dans la mise en oeuvre de la réforme ont suscité plusieurs réactions.

MISE EN OEUVRE

Le SNE et le SNALC (les syndicats d'enseignants FGAF) dénoncent conjointement "sondages bidons, syndicats incapables d'affirmer une position claire (...), partis politiques qui se permettent d'instrumentaliser l'école à des fins électorales" et ils rappellent qu'ils n'ont pas d'opposition de principe à la réforme des rythmes scolaires, mais qu'ils ont anticipé les problèmes de mise en oeuvre. Ils soulignent que "dans les endroits où le travail a été bien fait et où les intervenants de qualité ne manquent pas, la réforme se pass[e] globalement bien". Les deux syndicats demandent que "le pouvoir de décision de l'organisation de la semaine scolaire [soit donné] aux conseils d'école et non, comme c'est le cas actuellement dans les faits, aux municipalités". Ils demandent aussi au Conseil supérieur des programmes "un renforcement des horaires de Français et de Mathématiques".

La FCPE Paris "a décidé de proposer un questionnaire public sur internet à tous les parents parisiens pour donner à chaque famille le droit de s’exprimer et de libérer sa parole, sans que celle-ci soit confisquée, réinterprétée ou tronquée" et elle indique avoir reçu "plus de 1 000 réponses". Il en ressort que l'insatisfaction des parents "est directement liée au manque d’information", surtout en maternelle. Si une minorité (10 %) relève "de vrais dysfonctionnements", ils ont presque tous "constaté la disparition des situations d’insécurité pour leur enfant dès la deuxième semaine". Deux sur trois considèrent que leurs enfants ont eu les ateliers qu'ils demandaient et ils considèrent "que leur enfant [en] est plutôt satisfait". La FCPE en revanche attire l'attention sur la nécessité d'une "prise en compte de la spécificité de la maternelle".

Le communiqué ici.

Le SEP (le syndcat UNSA de l'éducation populaire) rappelle à l'UMP et à l'AMF (l'association des maires de France) qu'il appartient aux élus de faire des choix politiques, par exemple d'investir dans la réforme des rythmes plutôt que dans la vidéosurveillance. Il ajoute que les professionnels de l’animation vont apporter "une bouffée d’oxygène pour le champ éducatif". Mais il demande que, "dans 3 ans, à la fin de l’expérimentation sur les taux d’encadrement, nous revenions sur les taux en vigueur en 2012".

PRIME

Maryline Baumard rapporte sur le blog du Monde comment une initiative du DASEN d’Indre et Loire a créé le trouble. Il estime que les directeurs d’écoles "pionniers sur le retour du mercredi matin travaillé ont vraiment retroussé leurs manches et méritent gratification", soit une centaine d'euros. Il en parle à la rectrice d'Orléans-Tours qui trouve l'idée "excellente" mais qui appelle le cabinet. L'information fuite [selon SUD, le DASEN avait adressé un courrier aux directeurs concernés]. Les syndicat réagissent tandis que l'entourage du ministre pense qu'il est "impossible de laisser un rectorat décider de cette mesure" au moment où va s'ouvrir un groupe de travail sur la direction d’école" (le blog du Monde ici).

Le SE (syndicat UNSA des enseignants) a en effet immédiatement écrit au ministre pour demander que cette forme de reconnaissance de "cette nouvelle tâche incombant aux directeurs (...) soit étendue à l’ensemble des académies" et, à la rentrée 2014 "aux directeurs des écoles entrant alors dans le dispositif". Pour sa part, SUD Education dénonce "la prime de la honte". Le syndicat y voit un témoignage du "mépris du travail effectué par les directeurs dont les communes ont décidé d'adopter la réforme en 2014" et du "mépris des autres professeurs des écoles". Il y voit aussi "la volonté d'acheter la paix sociale, voire de diviser pour mieux régner".

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