Rythmes scolaires: la Confédération des foyers ruraux pointe les difficultés de recrutement des animateurs
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 07 octobre 2013.
La CNFR (confédération nationale des foyers ruraux) pointe "les inégalités territoriales, les difficultés de recrutement des animateurs, les faibles moyens des communes rurales et le poids financier des activités pouvant peser sur les parents" lors de la mise en place de la réforme des rythmes scolaires. Le mouvement, reçu par Valérie Fourneyron, ministre en charge de l'éducation populaire, jeudi 3 octobre, insiste sur "la problématique de la formation des acteurs". "Aujourd'hui, nous sommes confrontés aux collectivités qui demandent des formations BAFA. Or ce n’est pas un diplôme professionnel ni qualifiant. Il est fait pour des personnes qui sont volontaires pour animer des colonies ou des centres de loisirs", déclare à ToutEduc Audrey Auriault, chargée de mission jeunesse à la confédération. "Et le CQP, certificat de qualification professionnel d'animateur périscolaire, n’est pas une réponse pour l’intégralité des acteurs. Les personnels municipaux par exemple ne peuvent se former par ce biais", explique-t-elle. Or pour le mouvement, "une réforme ambitieuse de l’éducation implique le recrutement et la formation de professionnels de l’animation".
Malgré ces difficultés de mise en place, la confédération rurale a rappelé à la ministre son engagement en faveur la réforme , une "opportunité unique pour ouvrir l'école à la co-éducation". "Ce lien entre l'éducation formelle et non-formelle et entre l'Éducation nationale et l'éducation populaire est au cœur de nos réflexions", souligne Audrey Auriault. "Nous avons mené une enquête entre 2010 et 2012 pour faire ressortir nos principes éducatifs et nos objectifs." En priorité, il s'agit de "promouvoir ce projet de co-éducation. L'éducation se passe à l'école mais dans une école qui donne de la place aux associations. Nous intervenons par le biais d'animations de découverte du patrimoine, des activités sportives... Nous organisons aussi des accueils périscolaires; nous formons des animateurs et des bénévoles." Le réseau fédère 70 structures départementales et régionales, 2 200 foyers ruraux et associations. Il est doté d’un agrément "associations éducatives complémentaires de l’enseignement public".