Malaise des personnels d'inspection : le SNPI-FSU alerte le ministre
Paru dans Scolaire le lundi 23 septembre 2013.
"Nombreux sont les (...) inspecteurs chargés de circonscription de premier degré [les IEN, ndlr] qui saisissent notre organisation syndicale des grandes difficultés qui affectent l’exercice de leurs fonctions", écrit le SNPI au ministre de l’Éducation nationale. Le malaise de ces personnels a, selon le syndicat FSU des personnels d’inspection, plusieurs causes. C'est d'abord la persistance de consignes émanant des DASEN et des recteurs fondées sur une conception du pilotage marquée "par la recherche de résultats superficiels". Résultat: des injonctions peu argumentées, des demandes contradictoires, l’absence de prise en compte du point de vue et des analyses de ces cadres qui se trouvent confinés "dans des tâches d’exécution".
Deuxième cause du malaise, un "accroissement des charges de travail" du fait de "la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires et des projets éducatifs territoriaux", de "la réforme de la formation initiale", de "l’accompagnement des personnels nouvellement recrutés ou contractuels", du "lancement de la consultation sur les nouveaux programmes et l’éducation prioritaire", de "l’élaboration de modules de formation à distance" alors que les équipes sont incomplètes et que manque souvent un secrétariat administratif. S'y ajoute, toujours selon l'analyse syndicale "un manque de perspectives, tant en termes de finalités poursuivies, qu’en termes de reconnaissance effective de la place des inspecteurs dans l’institution" alors que les moyens annoncés "ne seront pas immédiatement suffisants pour répondre aux attentes".
Cette analyse, que le secrétaire générale du SNPI avait déjà développée pour ToutEduc (ici) converge sur de nombreux points avec celle des deux inspections générales sur la réorganisation des rectorats (ici).