Rythmes scolaires, laïcité, UNSS : les positions du SNUIPP Paris, de la FCPE, de la FNEC, de la FSU
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 20 septembre 2013.
PARIS. Le SNUIPP-Paris (syndicat FSU du premier degré) "tire la sonnette d’alarme" et considère que "la catastrophe annoncée a malheureusement lieu" après la mise en oeuvre des nouveaux rythmes scolaires. En maternelle, "la multiplication des adultes référents" et "l’alternance de jours irréguliers" empêche "une structuration du temps et de l’espace chez les élèves". Les élèves d’élémentaire "sont plus fatigués, désorientés et inquiets". Se posent aussi des problèmes de sécurité du fait "de la circulation incessante des adultes et des enfants incessante difficile à contrôler".
Le syndicat départemental estime surtout que "l’école devient un lieu d’activités et non plus d’apprentissages", d'autant que l’utilisation des salles de classe pour les activités périscolaire "prive les enseignants d’un espace de travail". Il prévoit des assemblées générales par arrondissement "dès la semaine prochaine, avec les syndicats SNUDI-FO, SUD Education, CGT Educ’Action et CNT".
FCPE. La FCPE considère qu'il est "grand temps de modifier les rythmes de travail de plus de 12 millions d’élèves" et que la réforme est "au milieu du gué". Ses demandes portent sur le calendrier des examens, "pour éviter que certains élèves se voient retirer des semaines entières d’enseignement", sur le raccourcissement des vacances d’été, sur des dates de vacances d'été différenciées pour lycéens et sur "une décision nationale concernant le pont de l’Ascension".
UNSS. Le syndicat FSU des personnels de direction de l'Education nationale rappelle son attachement "à ce que le chef d'établissement soit président de l'Association Sportive", que le ministre préside l’UNSS Nationale, le recteur l'UNSS de son académie, et le DASEN le conseil départemental. "Il serait extrêmement dangereux que d’autres président les associations sportives des établissements", estime le syndicat qui mentionne pourtant la question juridique posée (voir ToutEduc ici).
LAICITE. La FNEC (fédération FO de l'enseignement) et la FNLP (fédération nationale de la libre pensée) publient un communiqué commun sévère sur la charte de la laïcité. Celle-ci ne fait pas référence à la loi de 1905 fixant le cadre de la Séparation des Églises et de l’Etat. Autre grief, elle "maintient tous les dispositifs de la loi Jospin en matière de 'droit d’expression des élèves' qui sont facteurs de présence de signes religieux au sein des établissements scolaires publics". Le ministre ne remet pas en cause les lois sur "le financement de l’enseignement privé" et il demande "aux établissements privés sous contrat (...) de s’engager à afficher et à respecter" cette charte. Les deux organisations y voient une "tentative d’unification entre l’enseignement public et l’enseignement privé".
Elles ajoutent que la laïcité "ne peut être un principe à géométrie variable suivant le règlement intérieur des établissements", d'autant que les PEDT (projets éducatifs de territoire) permettent à "de multiples associations au caractère laïque très discutable (...) d’intervenir dans le fonctionnement des écoles élémentaires et maternelles. Elles citent notamment une subvention de 13 400 euros versée par la mairie de Paris à l’association catholique "Jeunesse de Saint Vincent de Paul".