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Rentrée scolaire : le SNUIPP attend un "changement de braquet"

Paru dans Scolaire, Périscolaire le mardi 27 août 2013.
Mots clés : rentrée, SNUIPP

"Impatience et exigence", "un premier pas, mais il faut accélérer le tempo", "un changement de cap", mais le ministre doit poursuivre son effort", il faut "changer de braquet"... Sébastien Sihr, le secrétaire général du SNUIPP (syndicat FSU des enseignants du 1er degré) a multiplié les formules, ce mardi 27 août, pour évoquer des sentiments mitigés à quelques jours de la rentrée. Il passe en revue les sujets d'inquiétude. En ce qui concerne les directeurs d'école, "le seuil de tolérance est atteint", et il faudrait "un choc de simplification", tant "la paperasse" leur prend de temps. Pour les ESPE, leur "mise en oeuvre est chaotique". Pour plusieurs de ces écoles du professorat et de l'éducation (Versailles, Paris, Lyon, Toulouse, Grenoble, et Antilles-Guyane), le ministère a d'ailleurs indiqué qu'elles feraient l'objet d'un "suivi spécifique".

Mais la formation initiale ne doit pas faire oublier "l'état déplorable" de la formation continue, dénoncé par l'inspection générale, alors que dans huit départements, le nombre des journées de formation diminue, et que le syndicat ne constate pas "de nouvelle impulsion". Une formation continue à distance doit se mettre en place au mois de janvier, mais le SNUIPP ignore tout de son contenu. S'il est favorable à une refondation de la pédagogie, il considère qu'elle suppose que les enseignants soient "formés, accompagnés". Ce sera de plus nécessaire avec les nouveaux programmes, pour lesquels le syndicat demande que les professeurs des écoles soient consultés en deux temps par le Conseil supérieur des programmes, d'abord pour faire un bilan des programmes de 2008 (les "programmes Darcos") et en janvier 2015 pour juger du pré-projet qui leur serait soumis. Vincent Peillon aurait donné son accord de principe, mais sans préciser si une journée serait "banalisée".

"petite première étape"

La création d'une ISAE (indemnité de suivi, d’accompagnement des élèves) de 400 € n'est qu'une "petite première étape" pour l'égalité avec les enseignants du second degré qui bénéficient d'une ISOE (indemnité de suivi et d'orientation des élèves) de 1 200 € (annuelle), surtout si la réforme des retraites amène à une augmentation de la CSG (0,5 point représente 130 € pour un enseignant en milieu de carrière).

Quant aux rythmes scolaires, c'est un dossier que le syndicat est "résolu à suivre de très près". Il ouvre d'ailleurs sur son site un "espace de mutualisation" pour "connaître la réalité de ce qui se met en oeuvre concrètement aujourd'hui". Si "l'heure n'est pas encore au bilan", le SNUIPP pointe déjà l'extrême diversité des organisations, et "certaines villes ne sont pas dans les clous du décret", ce qui suffirait à justifier sa réécriture. Cette diversité se retrouve dans les activités périscolaires, en termes de contenus, d'encadrement ou de tarifs puisque, lorsqu'elles sont payantes, les tarifs varient de 10 centimes à 1€ par jour... "Nous demandons des recherches indépendantes" pouvant amener "à des réajustements, voire à remettre l'ouvrage sur le métier". Le syndicat évoque même la possibilité de dérogations au-delà de 2014, notamment pour les communes rurales.

Education prioritaire : partir des écoles

Interrogé sur les conseils "école-collège", Sébastien Sihr considère qu'ils formalisent "ce qui existe déjà sur le terrain", il y est favorable "dans le respect" des spécificités des deux métiers, professeur des écoles et professeur du second degré, et à la condition que soit dégagé du temps pour la concertation, et des moyens pour les déplacements. Sur l'éducation prioritaire, il suggère que pour concentrer les efforts sur les territoires les plus en difficulté, on parte des écoles, alors qu'aujourd'hui on part du collège et on étend aux écoles qui sont en amont les mesures prises alors que toutes les écoles d'un même secteur ne sont pas dans la même situation.

Egalement interrogé sur la laïcité et la polémique sur les mères voilées accompagnatrices de sorties scolaires, il considère que le texte actuel représente "un bon point d'équilibre". Il est partisan d'une "laïcité qui rassemble" et il est donc hostile à une interdiction aussi longtemps que "les enseignants estiment qu'il n'y a pas prosélytisme".

L'"espace de mutualisation" des rythmes scolaires est ici

Pour le rapport de l'inspection générale sur la formation continue des enseignants, Lire ToutEduc ici.

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