AVS: réactions positives aux propos de J-M Ayrault, mais des questions demeurent
Paru dans Scolaire, Périscolaire le lundi 26 août 2013.
Mots clés : AVS, UNSA, SNUIPP, SNALC, FCPE, PEP, FNASEPH
Jean-Marc Ayrault puis Vincent Peillon, George Pau-Langevin et Marie-Arlette Carlotti ont annoncé, le 22 août, que les AVS (auxiliaires de vie scolaire) chargés de l'accompagnement des enfants handicapés se verraient proposer des CDI (Lire l'article de ToutEduc ici). Les réactions sont positives, mais sont souvent accompagnées de questions. L’UNSA Éducation "se félicite de cette volonté de sortir de la précarité l’accompagnement de la scolarisation des enfants en situation de handicap", mais n'y voit "qu’une première étape" et s'inquiète de l'avenir des EVS en contrats aidés "qui sont également chargés de l’accompagnement d’élèves en situation de handicap".
Pour le SNUIPP (syndicat FSU du premier degré), les annonces faites "vont dans le sens des campagnes [qu'il] a menées ces dernières années pour la création d'un nouveau métier", mais regrettent qu'elles n'aillent pas jusqu'à "la création d'un corps de la Fonction publique" et s'inquiète des conditions des recrutements, du cadre d'emploi, des rémunérations, des conditions de travail... ainsi que du sort des personnels sous contrats aidés.
Le SNALC (syndicat FGAF des lycées et collèges) "se réjouit des décisions prises" au sujet de personnels "jusqu'à présent traités de façon inacceptable".
La FCPE "se félicite que soient reprises en grande partie ses revendications concernant l'accompagnement et le suivi des élèves en situation de handicap" et y voit une contribution à la construction de "l'Ecole inclusive" inscrite dans la loi de refondation.
La fédération générale des PEP "se félicite" également de cette mesure, mais elle rappelle qu'elle est "la principale association impliquée dans le suivi et la formation de ces personnels et assurant leur réemploi" et elle s'interroge sur l'avenir de ceux qui sont actuellement "en CDI de droit privé". Elle s’interroge également sur "le niveau V du diplôme d’Etat proposé alors qu’une étude réalisée sur l’année 2012 a montré que 60% des AVS du réseau PEP détiennent un bac +2". Elle "regrette également la restriction instituée au seul temps scolaire alors que le réemploi (...) des postes qui arrivaient en fin de contrat a permis (...) de créer de véritables services départementaux et de tendre ainsi, pour certains, à un emploi à temps plein permettant un accompagnement global de l’enfant sur un projet éducatif complet : en temps scolaire et hors temps scolaire".
Quant à la FNASEPH ("Fédération d’associations qui représentent des dizaines de milliers de familles d’élèves handicapés"), elle "prend acte" de cette annonce, mais elle considère que "le dispositif ne répond pas pleinement aux besoins des jeunes et des familles", puisque l'accompagnant "reste un travailleur à temps partiel" qui "ne peut pas vivre de son salaire", ce qui va générer "un important turnover". Le diplôme de niveau V représente "un recul pour 60% des accompagnants qui ont aujourd’hui un niveau de formation bac +2". Elle demande la création "d’un véritable service d’accompagnement" assurant le "remplacement des accompagnements en cas de maladie, stages, temps de socialisation et d’apprentissage selon les besoins".