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Cadres de l'éducation nationale : une question de gestion des ressources humaines (inspections générales)

Paru dans Scolaire le vendredi 09 août 2013.
Mots clés : encadrement, GRH

"La détection des hauts potentiels (...) est encore à construire." Le constat des deux inspections générales de l'Education nationale est sans appel. Pour la plupart des concours de recrutement de cadres, le nombre des candidats est important, six candidats pour un poste de direction de collège ou de lycée, huit candidats pour un poste d'IEN, pour prendre deux exemples. Mais la mission ne se satisfait pas de ce constat et pose plusieurs questions. Le concours "est-il dans sa forme actuelle, le meilleur moyen de sélectionner les bons candidats ? Chaque année, des personnes reçues au concours (...) font ensuite la preuve de leur incapacité à exercer des fonctions d’encadrement."

Or "la culture des académies conduit toujours à privilégier un recrutement traditionnel, sans ouverture vers d’autres viviers", alors que les textes offrent "de réelles possibilités d’ouverture [de l'encadrement] à des profils de candidatures extrêmement variés" et que le passage par le détachement "présente l’avantage de vérifier l’aptitude au métier et de ne pas présenter un caractère irréversible". Mais un "rapide recensement des statuts des personnels et des emplois d’encadrement montre un mouvement croissant d’ouverture dans les textes mais qui reste limité dans les faits". D'ailleurs, "la mission n’a pas rencontré de système global de détection des cadres intermédiaires construit et piloté, qu’il s’agisse de l’administration centrale ou du niveau académique", et des "dispositifs de détection [des hauts potentiels] embryonnaires".

Se débarrasser des personnels qui ne donnent pas satisfaction

Les deux inspections générales dénoncent aussi le mauvais usage de la mobilité et des promotions, qui pourraient pourtant contribuer à améliorer l'attractivité de ces fonctions, mais qui apparaissent trop souvent "comme la solution, pour des responsables de territoires, de se débarrasser de personnels qui ne donnent pas satisfaction. Cette curieuse gestion de la mobilité (...) pose en regard la question de la gestion des ressources humaines dans [l'Education nationale] et de la prise en charge, à toutes les échelles, des personnels qui s’avèrent ne pas avoir les compétences requises pour exercer leurs missions."

Elles préconisent notamment que les recteurs aient explicitement pour mission "la détection des futurs cadres" et qu'ils constituent chacun des viviers "de 30 à 100 chefs des travaux, professeurs, CPE, etc. susceptibles de se diriger vers les métiers de l’encadrement" et, parmi les personnels d'encadrement, "des vivier de 10 à 30 hauts potentiels". Elles demandent que soit mutualisées les préparations aux concours offertes par le CNED et l’ESEN, que soit construite "une véritable formation continue des personnels administratifs" et que soit encouragée la mobilité entre les fonctions d'inspection pédagogique, de direction d'établissement et de direction académique des services...

Le rapport sur "le renforcement de l'attractivité des fonctions d'encadrement : vivier, formation, ouverture, mobilité et décloisonnement" est téléchargeable ici.

 

 

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