Le niveau en calcul baisse, et c'est J-P. Chevènement le coupable (R Brissiaud cité par C. Lelièvre)
Paru dans Scolaire le lundi 01 juillet 2013.
Mots clés : Brissiaud, Lelièvre, mathématiques, niveau
"La baisse des capacités des élèves en calcul n'a pas pour origine l'apparition des ''maths modernes'' dans le champ scolaire durant les années 1970, mais l'orientation donnée en 1985 par Chevènement !" s'exclame Claude Lelièvre sur son blog qu'abrite Médiapart. L'historien cite le dernier livre de Rémi Brissiaud, "Apprendre à calculer à l'école" (Retz) et une étude de Thierry Rocher. En 1987, 94 % des élèves de CM2 étaient capables de faire une addition complexe. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Cette baisse de niveau ne serait donc pas due aux mathématiques modernes, ni aux effets délétères de Mai 68... mais à une instruction de Jean-Pierre Chevènement en 1986!
La circulaire sur l'école maternelle précise que "progressivement, l'enfant découvre et construit le nombre. Il apprend et récite la comptine numérique". Rémi Brissiaud commente : " Le ministre pensait évidemment que ce changement s'effectuait dans le bon sens (...) : enfin on allait se remettre à enseigner les nombres à l'école ! Il était loin d'imaginer qu'enseigner le comptage à l'école selon la pédagogie de sens commun, c'était en fait importer en France la culture pédagogique des premiers apprentissages qui prévaut aux Etats-Unis. Il était encore plus loin d'imaginer que cela produirait un effondrement du calcul chez les écoliers français. Il est vrai que Jean-Pierre Chevènement n'a fait qu'initier un processus : dans les instructions et textes d'accompagnement qui ont suivi, les enfants devaient apprendre à compter-numéroter toujours plus tôt, toujours plus loin."
L'auteur dénonce la confusion entre la connaissance des chiffres, le comptage, le dénombrement...
Le blog de Claude Lelièvre, ici.