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V. Peillon au congrès de la Ligue de l'enseignement : l'école de la République forme les citoyens de l'univers

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 28 juin 2013.

"L'année qui vient" le verra réformer le collège et l'éducation prioritaire, a annoncé Vincent Peillon qui participait, hier 27 juin, à l'ouverture du 95ème congrès de la Ligue de l'enseignement à Nantes. Le ministre arrivait directement de Hambourg où il avait passé la matinée avec les ministres de l'éducation des länder, et il a surtout parlé des ces "valeurs qui permettent de surmonter la haine", de se construire et de construire l'Europe. L'essentiel de son discours était en effet consacré à cette double conviction que si tous les hommes sont éducables, alors "ils partagent la même humanité" et que "nous ne construisons de société qu'autour de l'école". Celle-ci n'a "pas d'autre credo que les droits de l'Homme", et sa tâche est d'instruire "à la liberté par la liberté".

Vincent Peillon est également revenu sur la refondation, sur "des réformes de structures que le pays ne comprend pas encore", ajoute-t-il, faisant référence aux rythmes scolaires, et aux PEDT, ces projets éducatifs de territoire qui ne sont pas "dans notre habitude", puisqu'ils supposent que l'Etat, les collectivités et les associations d'éducation populaires travaillent ensemble.

Il est également revenu sur la distance entre le premier et le second degré, dont l'OCDE a noté l'importance dans l'Hexagone: c'est le produit de notre histoire, mais "ce n'est pas une bonne histoire française", a-t-il ajouté, soulignant que son travail va bien au-delà de l'adoption de la loi de refondation, qu'il s'agisse du "plus de maîtres que de classes", d'une conception différente de l'école maternelle, du livret personnel de compétences, ou de l'affectation de tous les postes supplémentaires dans les zones les plus difficiles. Mais il a conclu son discours sur ce qui lui tenait le plus à coeur devant cet auditoire, une "certaine idée de l'humanité", fondée sur la liberté, le respect, la justice, la bienveillance, et une école qui forme "les citoyens de l'univers", et qui leur assure dans ses murs "un bonheur auquel ils ont droit".

La Ligue et le SE

Jean-Michel Ducomte, le président de la Ligue de l'enseignement qui accueillait le ministre, l'a assuré que celle-ci continuerait de lui apporter son concours "pour l'assouplissement des complexités" d'une réforme qui se fait parfois "dans la douleur".

Christian Chevalier, secrétaire général du SE (le syndicat UNSA des enseignants), interrogé par ToutEduc considère que Vincent Peillon a raison de rappeler quelles sont les valeurs qui sont "au fondement" de la mission des enseignants. Il se demande si ceux-ci ont toujours conscience qu'ils ne transmettent pas seulement des savoirs et des compétences, mais qu'ils "forment des Républicains". Il ne souhaite pas revenir au temps des "hussards noirs", ni aux écoles normales qui, dans leur dernière période, délivraient un "mauvais catéchisme" laïque, mais il compte bien que le ministre sera attentif à ce que les ESPE ne forment pas "des salariés comme les autres".

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