Au baccalauréat, les sujets de français (épreuve anticipée)
Paru dans Scolaire le mercredi 19 juin 2013.
Pour les candidats des séries ES et S, l'épreuve anticipée de français avait pour thème "le personnage de roman, du XVIIème siècle à nos jours", avec, à l'appui, un extrait de Sido de Colette, un extrait des Raisins de la colère de Steinbeck, et un autre du Roi sans divertissement de Giono. Une première question vérifiait les compétences en lecture des candidats (Quelles sont les caractéristiques des figures maternelles dans les textes du corpus ?) qui avaient ensuite le choix entre commenter l’extrait de Jean Giono, répondre sous la forme d'une dissertation à la question "le romancier doit-il nécessairement faire de ses personnages des êtres extraordinaires ?" ou (sujet d'invention), proposer "le portrait d’un être ordinaire qui, sous votre regard, prendra une dimension extraordinaire".
Les candidats de la série L avaient pour thème "les réécritures, du XVIIème siècle jusqu’à nos jours", avec un extrait du Robinson Crusoé de Daniel Defoe, Robinson de Paul Valéry (La Jeune Parque et poèmes en prose), un extrait de Vendredi ou les Limbes du Pacifique de Michel Tournier et un autre de L’Empreinte à Crusoé de Patrick Chamoiseau. Ils devaient répondre à une première question de compréhension des textes (Quelles fonctions donnent-ils à l’écriture ?) avant, au choix, de commenter le texte de Patrick Chamoiseau, de se demander (sous la forme d'une dissertation) si "toute création littéraire [est], d’une certaine manière, une réécriture". Ils pouvaient aussi réécrire "les huit premières lignes du texte de Paul Valéry".
Les candidats des séries technologiques pouvaient (sujet d'invention) écrire un poème d'une trentaine de lignes ou de vers. Le thème était en effet "Écriture poétique et quête du sens, du Moyen Âge à nos jours", avec un poème extrait des Émaux et Camées de Théophile Gautier, un de Max Jacob (Le Cornet à dés), un de Joë Bousquet (La Connaissance du Soir) et une lettre de Vincent Van Gogh à son frère Théo. Ils devaient répondre au préalable à deux questions sur le lieu intime évoqué dans ces documents et sur les impressions qui lui sont associées. Ils pouvaient ensuite commenter le poème de Gautier, disserter sur les rapports entre création poétique et réalité quotidienne, à moins donc qu'ils n'écrivent eux-mêmes un poème qui "évoquera la chambre de Vincent Van Gogh".