Philosophie : les sujets du baccalauréat (Série S, ES, L et "techniques de la musique et de la danse")
Paru dans Scolaire le lundi 17 juin 2013.
Voici les sujets de philosophie qui étaient proposés à la réflexion des candidats au baccalauréat des séries générales et d'une série technologique ce 17 juin.
Les candidats de la série S pouvaient se demander (1er sujet) si on peut "agir moralement sans s’intéresser à la politique", ou si le travail permet "de prendre conscience de soi" (2ème sujet). Il pouvaient se demander avec Bergson en quoi "un jugement vrai", notamment un jugement scientifique, est un jugement qui coïncide avec la réalité telle que nous la percevons.
Les candidats de la série ES pouvaient se demander (1er sujet) ce que nous devons à l'Etat. Leur était aussi posée la question (2ème sujet) : "Interprète-t-on à défaut de connaître ?" Ils pouvaient enfin commenter un texte d'Anselme (XIIème siècle) qui, sans employer bien sûr ces expressions, pose la question du libre arbitre et du dilemme moral.
"Le langage n’est-il qu’un outil ?" était le premier sujet pour les candidats de la série L qui pouvaient également se demander si (2ème sujet) la science se limite "à constater les faits". Leur était aussi proposé un texte de Descartes dans lequel il invite à peser les bénéfices individuels et les bénéfices collectifs : "il faut toujours préférer les intérêts du tout, dont on est partie, à ceux de sa personne en particulier", mais "on aurait tort de s’exposer à un grand mal, pour procurer seulement un petit bien à ses parents ou à son pays".
Composent également ce matin les candidats de la série "techniques de la musique et de la danse". 1er sujet: "Une société sans conflit est-elle souhaitable ?", 2ème sujet : "L’homme n’est-il qu’un vivant parmi les autres ?". Leur était également proposé un texte de Schopenhauer sur l'art. Celui-ci n'est pas imitation de la nature, et même une trop grande perfection lui nuit, au point que "les esquisses des grands maîtres font plus d'effet que leurs tableaux achevés". L'art doit solliciter l'imagination du spectateur.