Quelles leçons tirer de Jean Zay pour les politiques scolaires et périscolaires aujourd'hui ?
Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 14 juin 2013.
Mots clés : Jean Zay, Antoine Prost, Eric Favey, socle, éducation partagée
La pédagogie de Jean Zay constitue une source d'inspiration pour les politiques d'aujourd'hui. Sur ce thème, l'association des Amis de Jean Zay avait convoqué une journée d'études, vendredi 14 juin autour d'Antoine Prost, et avec des représentants syndicaux (UNSA, SGEN-CFDT), des parents ( FCPE, PEEP), de nombreux historiens et chercheurs et des responsables de l'éducation populaire (Ligue de l'enseignement, Clubs Léo-Lagrange, CEMEA, ICEM) qui ont discuté la politique initiée par le ministre de l'éducation du Front populaire.
Ont ainsi été évoqués la classe de fin d'études primaires, première ouverture vers le secondaire pour des enfants venant de classes populaires ou rurales, l'enseignement du français avec l' "expression vivante d'une pensée" de l'élève, l'articulation du scolaire et du périscolaire (appelé alors "loisirs éducatifs"), les activités dirigées ( classes promenades) ou encore l'approche sportive expérimentée dans le Loiret et dont les enseignements irriguent encore aujourd'hui nombre de mouvements d'éducation populaire.
"L'Ecole commune" fut l'objectif d'hier comme pour aujourd'hui, même si pour Eric Favey (Ligue de l'enseignement), le discours d'Orléans de François Hollande "n'est que du scolaire étendu" et n'est pas l'expression d'un volontarisme en faveur de l'éducation partagée. Or il faut "s'organiser car sinon ce sera le temps des marchands dans le champs de l'éducation informelle". Pour sa part, Antoine Prost a eu cette formule définitive : "régler cette question du socle commun (...), ce n'est pas la peine sinon de parler de réforme du lycée."