Les valeurs de l'ESS sont aussi celles d'une école bienveillante (V. Peillon)
Paru dans Scolaire, Périscolaire, Orientation le jeudi 13 juin 2013.
Mots clés : Hamon, Peillon, ESS, ESPER
Les valeurs de l'ESS, l'économie sociale et solidaire, sont celles qui répondent à la demande d'une école du projet et de la coopération, d'une école bienveillante. Vincent Peillon et son collègue Benoît Hamon, en charge du "développement de cette autre manière d'entreprendre" et de "la bio-diversité en économie", ont signé ce 13 juin "un accord-cadre de coopération" avec l'ESPER (qui regroupe une quarantaine d'organisations de l'économie sociale agissant dans le champ de l'école) et le CEGES (qui rassemble l'ensemble des entreprises de l'économie sociale). Le ministre de l'Education nationale a d'ailleurs annoncé que, dans le Conseil Education-Economie qu'installera prochainement le Premier ministre, cette forme d'économie aura un siège au même titre que le MEDEF et les autres organisations.
L'ESS doit donc avoir toute sa place dans l'enseignement, y compris dans les parcours d'orientation qui seront proposés aux élèves dès la 6ème. Le Conseil supérieur des programmes sera saisi de la place de l'ESS dans les cursus, y compris dans ceux des enseignants, en formation initiale comme en formation continue. "L'esprit de coopération et de partage" dont cette économie est porteuse correspond d'ailleurs aux valeurs des enseignants. Interrogé par ToutEduc sur la coïncidence entre ces valeurs et celles des pédagogies qui s'inscrivent dans l'héritage de C. Freinet ou de F. Oury, le ministre de l'Education nationale se dit d'abord respectueux de la liberté pédagogique des enseignants, mais souligne qu'elles répondent à la demande d'une école bienveillante, et de projet. Et pour lui, bien qu'il vienne de loin, "ce mouvement est à son commencement". Le mouvement coopératif est d'ailleurs "dans la République depuis deux siècles".