Scolaire » Actualité

Les jeunes enseignants ne se voient pas faire le même métier toute leur vie. Leur portrait par le SNUIPP et Harris interactive

Paru dans Scolaire le mardi 11 juin 2013.
Mots clés : SNUIPP, Harris, portrait, jeunes enseignants

Seul un tiers des jeunes enseignants du premier degré se voient faire le même métier dans 15 ans, près d'un sur cinq envisage de changer de métier, les autres imaginant évoluer dans d'autres métiers de l'éducation et de la formation, y compris la direction d'école. Le SNUIPP (syndicat FSU du premier degré) publie la cinquième édition de son "Observatoire des Professeurs des écoles débutants", ayant au plus 5 ans d'ancienneté.

Voici d'autres résultats significatifs de cette enquête. Près de deux sur trois sont satisfaits de leurs conditions d'entrée dans le métier, un pourcentage en baisse de 10 points. Mais ils n'imaginaient pas la charge de travail qu'ils auraient, ni les implications du métier dans leur vie privée. Leur formation n'a pas été satisfaisante pour 7 sur 10 d'entre eux, un taux en hausse de 10 points. Ils sont satisfaits de leurs relations avec les élèves, ils aiment les voir réussir, mais l'échec persistant de certains d'entre eux est, avec la charge de travail et l'hétérogénéité de leur classe ce qui les préoccupe le plus. Un sur trois évoque aussi les comportements violents.

Ils se partagent à parts presque égales entre ceux qui cherchent "plutôt à utiliser des méthodes innovantes" et ceux qui font "plutôt confiance aux méthodes qui ont fait leurs preuves", les novateurs gagnent un peu de terrain (+ 4 points) de même que ceux qui pensent que tous les élèves peuvent réussir (36 %, +6 points). L'épanouissement des enfants comme priorité gagne aussi du terrain, tout comme l'idée qu'ils peuvent travailler en petits groupes, mais aussi, paradoxalement, la conviction qu'il faudrait "recentrer davantage l’enseignement au primaire sur les fondamentaux, lire, écrire, compter, quitte à délaisser certaines matières" ou qu'il ne faudrait pas limiter les redoublements. Ils ne sont pas non plus convaincus que l'introduction de l’Aide Pédagogique Complémentaire à la place de l’Aide personnalisée aille dans le bon sens et ils sont deux sur trois à être hostiles à la réforme des rythmes scolaires.

Si, pensent-ils majoritairement, les syndicats ont raison d'intervenir dans les débats pédagogiques et même dans les débats de société, ils estiment, pour une grosse minorité (38 %) que ces organisations "font trop de compromis lors des négociations avec le ministère". ils ont pourtant une bonne image du syndicalisme, ils sont plutôt de gauche, plutôt pro-européens. Il faut dire que cette enquête a été réalisée par Harris interactive qui a interrogé via Internet quelque 1500 jeunes enseignants "à partir d'un fichier fourni par le SNUIPP".

L'enquête est consultable sur le site du SNUIPP, ici.

« Retour


Vous ne connaissez pas ToutEduc ?

Utilisez notre abonnement découverte gratuit et accédez durant 1 mois à toute l'information des professionnels de l'éducation.

Abonnement d'Essai Gratuit →


* Cette offre est sans engagement pour la suite.

S'abonner à ToutEduc

Abonnez-vous pour accéder à l'intégralité des articles et recevoir : La Lettre ToutEduc

Nos formules d'abonnement →