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Olivier Vial, président de l'UNI : le concept de genre ébranle la construction identitaire des enfants

Paru dans Scolaire le mardi 11 juin 2013.

L'UNI (l’union nationale inter-universitaire, syndicat des étudiants de droite) vient de créer un site consacré à la théorie du genre (ici). Olivier Vial, président de l’UNI et directeur du laboratoire de recherche CERU, répond aux questions de ToutEduc. Il estime qu'heureusement, "pour l’instant, la question du genre s’est toujours heurtée à la résistance pacifique des enseignants, qui l’abordent soit sous l’angle de la santé soit pas du tout."

Le retrait, lors de l'examen au Sénat de la loi de refondation d’un amendement sur l’enseignement du concept de genre à l'école primaire (voir ToutEduc ici) satisfait le président de l'UNI. "Ses défenseurs espéraient introduire la notion de genre dans les programme. Le concept de genre, selon eux, précède les caractères sexuels biologique." L’enseignement de la théorie du genre en primaire pose, estime-t-il, deux problèmes. Il ne s'agit plus de promouvoir l'égalité des sexes. "Si l’on chasse les stéréotypes liés à l’identité sexuelle, sur quels repères va se construire la personnalité des enfants de 3-6 ans ? Comme le disait Françoise Dolto, 'il faut éduquer les enfants selon le génie de leur sexe'." "Un autre risque est la substitution de la littérature classique, sous prétexte de supprimer les stéréotypes, par des livres de moindre qualité comme 'Papa porte une robe'."

Selon Olivier Vial, les promoteurs de ce projet sont les théoriciens les plus radicaux, comme Judith Butler (sociologue du genre), Eric Fassin, Louis-Georges Tin (militant dans la lutte contre l’homophobie), le pédopsychiatre Serge Hefez, ou le professeur de droit  Daniel Borrillo, qui demande la suppression du mot « sexe » dans les documents d’identité. Ils font partie des commissions officielles. Ils s'appuient aussi à la loi votée en Argentine en 2012 qui prévoit que la mention du genre à l’état civil pourra être modifiée sur simple déclaration et sans obligation de traitement hormonal, psy et/ou médical (voir ici)

L'éducation à la sexualité

Interrogé sur la circulaire de 2003 sur l'éducation à la sexualité, il répond qu'elle "n'est presque pas appliquée, et qu'elle traite du sujet exclusivement sous l'angle des risques pour la santé". S'il s'agit d'expliquer aux enfants que "les garçons peuvent faire la cuisine et les filles du bricolage, la télévision et le temps devraient se charger de le leur faire savoir. Et ça ne lui pose aucun problème." En revanche, "il lui semble dangereux de poser des problemes à des enfants qui ne se les posent pas eux-mêmes."

Il croit, ajoute-t-il, que l'éducation des familles doit être respectée, d'autant qu'il existe déjà un arsenal juridique très important pour lutter contre les discriminations. Il a d'ailleurs été renforcé dans les conseils de discipline des collèges et lycées où l'homophobie est considérée comme une circonstance aggravante." En tout état de cause, il préfère"que ce soit les enseignants et les infirmières qui se chargent de cet enseignements plutot que des associations militantes."

Le site de l'UNI ici

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