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Rythmes et refondation obligent les enseignants et les collectivités à se parler (Prisme)

Paru dans Scolaire, Périscolaire le vendredi 12 avril 2013.
Mots clés : Rythmes, refondation, PRISME, Clamart, PEP, Bruchon, Guérin, Guyard, inclusion, inclusive

"Avant, quand je proposais à l'inspectrice de la circonscription de participer à une réunion à la mairie, elle me répondait 'je ne vois pas pourquoi faire'. A présent, elle me demande 'c'est quand, la prochaine réunion?'. Les gens commencent à réaliser que l'école communale appartient à la commune." Une fonctionnaire de la Ville de Clamart (Hauts-de-Seine) résume ainsi la situation créée par la loi d'orientation et par le décret sur les rythmes scolaires, le 10 avril, lors de la réunion organisée par PRISME sur les projets éducatifs territoriaux. Jacques Guyard, ancien maire d'Evry, ancien ministre, estime lui aussi que "c'est parti pour bouger", et que "l'inclusion du terme inclusif" dans la loi bouleverse le panorama. Yves Bruchon, vice-président des PEP le pense aussi. Voté à une très large majorité des députés, l'amendement qui ajoute ce terme à la définition de l'école, est si important qu'on peut se demander s'ils en ont tous saisi la portée. Il implique de "scolariser tous les enfants", de "prendre en compte les diversités", qu'émerge de cette diversité "une culture commune du vivre-ensemble".

Or, fait-il remarquer, la République n'est pas, traditionnellement, inclusive, et l'Ecole jusqu'ici fonctionne plutôt "à la sélection et à l'exclusion" qu'à l'inclusion, elle rejette "un certain nombre de cultures". Cela dit, il n'appelle pas au "grand soir" et croit plutôt à du "pas à pas". La scolarisation des enfants handicapés n'est qu'un levier pour aller vers une école réellement inclusive, et celle-ci doit s'intégrer à des projets éducatifs territoriaux, qui intègrent les établissements de droit commun, les établissements spécialisés, et les personnels d'accompagnement des enfants qui en ont besoin. Les parents de ces enfants, mais aussi de tous les autres, sont dès lors des "interlocuteurs, des partenaires des professionnels de l'éducation".

Jean-Claude Guérin, ancien inspecteur général, va plus loin lorsqu'il affirme qu'il faut bannir le terme de "périscolaire", qui place encore l'école au centre, et qu'il faut cesser de parler de "système éducatif" alors que nous avons "un système scolaire à prétention éducative"... Nous devons, estime-t-il, "ouvrir le dialogue entre experts, élus, professionnels, bénéficiaires..." Mais qui, aujourd'hui, s'adresse aux parents? demande la Clamartoise.

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