"La probabilité que les élèves migrants abandonnent l’école prématurément est élevée" (Union européenne)
Paru dans Scolaire, Orientation le vendredi 12 avril 2013.
Mots clés : Vassiliou, migrants, Europe
Une étude indépendante en matière d’inclusion des enfants migrants menée pour le compte de la Commission européenne par l’Institut lituanien de politique et de gestion publique vient d’être rendue publique par Androulla Vassiliou, commissaire européenne chargée de l’éducation, de la culture, du multilinguisme et de la jeunesse.
Selon ce rapport, les enfants de migrants ont plus de probabilités d’être inscrits dans des écoles dont les ressources sont moindres et la probabilité qu’ils abandonnent l’école prématurément est élevée. Il propose que les Etats membres mettent en place des mesures d’accompagnement éducatif ciblées pour améliorer l’intégration des enfants : professeurs spécialisés, participation systématique des parents et des communautés.
Selon cette étude qui passe en revue quinze politiques nationales, les meilleurs modèles d’intégration sont au Danemark et en Suède : soutien linguistique, soutien scolaire, participation parentale, éducation interculturelle et environnement d’apprentissage accueillant. La France figure dans le "modèle centralisé d’accompagnement à l’entrée" où les programmes d’accompagnement ciblés destinés aux élèves en difficulté sont bien développés, de même que le soutien linguistique et la sensibilisation des parents.
La Commissaire européenne estime cependant que "l’Europe doit s’améliorer afin de mieux soutenir les groupes vulnérables, notamment par le changement nécessaire d’une culture encore présente dans trop d’écoles. Les enfants qui ont grandi sur place sont les premiers à devoir s’adapter aux enfants migrants."
Le site Europa.eu estime "cruciale" l’éducation des enfants immigrés et rappelle notamment le fait que pour l’année scolaire 2009/10, 17,6 % des élèves inscrits à l’école autrichienne n’avaient pas l’allemand comme langue maternelle et qu’en Grèce le pourcentage est passé en cinq ans de 7,3 à 12%.
Le rapport final est téléchargeable en français (ici)