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Le SE, "un syndicat en bonne santé" (Christian Chevalier)

Paru dans Scolaire le mardi 02 avril 2013.

Christian Chevalier, secrétaire général du SE, le syndicat UNSA des enseignants, devrait voir le congrès qui s'ouvre demain 3 avril le reconduire dans ses fonctions, avec, nous dit-il, un bureau "en partie renouvelé", à l'image des diverses instances qui "se féminisent, rajeunissent et se diversifient". Héritier de l'ancien syndicat des instituteurs de la FEN, et donc mieux représenté dans le premier degré, il compte à présent parmi ceux de ses adhérents qui prennent des responsabilités, "des certifiés, des CPE [conseillers principaux d'éducation], des PLP [professeurs de lycées professionnels] et quelques agrégés".

ToutEduc : Un congrès syndical est l'occasion de vérifier que les instances nationales et "la base" sont en phase. Pensez-vous que ce soit le cas pour le SE ?

Christian Chevalier : Notre rapport d'activité a été approuvé à 93 %. Nous comptons quelque 55 000 adhérents. Il faudra vérifier à la fin de l'année scolaire, mais nous devrions terminer en très légère progression sur l'année dernière, et cette stabilisation des effectifs correspond à une augmentation en pourcentage, du fait des coupes claires dans les effectifs. De plus, la diversification des profils amène un vrai brassage, une porosité des idées et des métiers. Notre identité réformiste est affirmée, et nous sommes attractifs. Nous voulons libérer les forces pédagogiques qui existent, et notre slogan, "l'école de demain se fera avec nous", avec les enseignants mais aussi avec l'UNSA, résume bien notre position. Nous attirons des personnels du second degré, notamment des CPE, un corps pour lequel nous enregistrons une belle progression.

ToutEduc : La question des rythmes scolaires ne divise-t-elle pas les syndicalistes ? A Paris, le SE fait front commun avec d'autres organisations syndicales contre la mise en oeuvre de la réforme cette année.

Christian Chevalier : La situation dans la capitale a toujours été particulière, marquée par son histoire et par la surenchère syndicale. De plus, en annonçant l'allongement de la pause méridienne, Bertrand Delanoë a provoqué une forte réaction. A présent qu'il est revenu sur ce point, nous allons pouvoir construire avec les collègues, travailler sur les emplois du temps.

Nous avons toujours pensé que, sur ce dossier, il fallait avancer, mais localement. Nous avions parfois des conflits avec les DASEN [les directeurs départementaux de l'Education nationale, ndlr], mais Vincent Peillon est intervenu, et nous n'en avons plus. En revanche, il n'est pas exclu que nous soyons, ici ou là, en désaccord avec un maire qui aurait une approche purement gestionnaire de la réforme. Nous devrions d'ailleurs trouver auprès du DASEN un appui pour refuser des dispositifs qui ne seraient pas conformes aux intérêts des enfants. Des comités de suivi, comme nous l'avions demandé, vont se mettre en place, ils permettront que nous nous écoutions mutuellement, et dans 95 % des cas, nous trouverons le point d'équilibre entre les nécessités pédagogiques et les réalités économiques.

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