72 % d'une génération au baccalauréat
Paru dans Scolaire, Orientation le mercredi 27 mars 2013.
La proportion de bacheliers dans une génération atteint 76,7 % et augmente de 5,7 points par rapport à 2011. C'est l'un des enseignements d'une note d'information de la DEPP (service statistique du ministère) portant sur les résultats définitifs de la session 2012 du baccalauréat. Le taux de réussite s'élève à près de 85 %, avec 721 800 candidats et 609 900 lauréats. Toutefois la DEPP souligne que pour ces deux dernières années, 2011 et 2012, coexistent deux cursus, en 3 et 4 ans, menant au baccalauréat professionnel. La DEPP considère que "la présence simultanée de candidats issus des deux cursus depuis 2010 a permis de délivrer le diplôme du baccalauréat à 69 600 candidats supplémentaires", et elle évalue à 34 800 le nombre des lauréats lié en 2012 à un effet conjoncturel, ce qui ramènerait (la DEPP ne fait pas le calcul) à 72 % la proportion de bacheliers parmi les près de 795 000 jeunes qui constituent "une génération".
La direction de l'évaluation considère en revanche que le cursus scolaire en trois ans amène désormais plus de candidats au baccalauréat que ne le faisait l’ancien cursus en quatre ans, soit 141 000 en 2012 contre 86 000 en 2010) et elle ajoute que cela "compense largement la baisse du taux de réussite" au bac pro, passé de 87 % en 2009 à 78 % en 2012, du fait aussi de l'introduction d'une épreuve de contrôle. La DEPP prévoit d'ailleurs une baisse du nombre des lauréats en 2013, du fait de l'extinction de la voie en 4 ans, et de la baisse du nombre des élèves scolarisés en terminale professionnelle, - 32 500 à la rentrée 2012.
Autre enseignement de cette note d'information, "le rajeunissement des candidats au baccalauréat" du fait de la baisse des redoublements: "les trois quarts des candidats au baccalauréat général ont 18 ans ou moins à la session 2012, cette part a augmenté de 20 points en quinze ans". Sans surprise, les candidats "à l'heure" réussissent mieux que ceux qui ont redoublé. "Rennes, Nantes et Grenoble restent les académies les plus performantes dans les trois voies, sauf dans le professionnel où Caen vient se placer en deuxième position. À l’opposé, les candidats au baccalauréat des académies de Créteil et d’Amiens obtiennent le moins souvent le diplôme quelle que soit la voie, à l’exception du professionnel où Versailles a un taux de réussite inférieur à celui d’Amiens. Les taux de réussite de la métropole sont presque toujours supérieurs à ceux des DOM, "et en 2012 encore plus qu’en 2011".
La note d'information "Résultats définitifs du baccalauréat", n° 13.02 est téléchargeable sur le site du ministère, ici.